Processus et produits transactionnels. L’exemple du drapeau calédonien.

Abstract

Les drapeaux, pour rudimentaires qu’ils puissent paraître, n’échappent pas aux processus infinis de production et de reproduction du social. En tant qu’appareillages issus d’un jeu d’interactions, ils sont le produit d’un processus de réajustement, articulant représentations individuelles et collectives. La transaction à propos d’un drapeau se trouve dans une séquence temporelle particulière : si cette image représente ce que l’on projette dans l’avenir, elle se construit également sur des antécédents socio-historiques et sollicite de ce fait des référents passés. Pris dans des forces parfois contradictoires, oscillant entre préservation et changement ce processus modifie en retour le sens donné collectivement à ce que « nous » étions, à ce que « nous » sommes et à ce que «nous» voulons devenir.