Une étude récente sur la satisfaction des enseignant-e-s en Suisse a montré que la charge de travail a bien augmentée au cours des dernières années. En effet, la charge de travail des enseignant-e-s augmente sans cesse chez les enseignant-e-s (LCH & SER, 2024), avec un risque accru – en perspective – pour les futures générations d’enseignant-e-s. C’est pour cette raison qu’il nous semble essentiel de prendre en compte le bien-être des enseignant·e·s déjà dans la phase d’insertion professionnelle, afin d’interroger leur ressentis autour de la surcharge de travail perçue.
Cette étude se base sur un dispositif de discussions de groupe (N= 40 séances) mis en place pour favoriser la réflexivité et le partage entre 31 enseignant-e-s novices (c’est-à-dire dans les deux premières années d’exercice du métier), recruté-e-s sur base volontaire et réparti-e-s aléatoirement en 8 groupes de parole.
L’analyse qualitative (procédé inductif) des échanges entre participant-e-s lors de groupes de parole, menée afin de faire émerger les ressentis, les causes perçues et les stratégies potentielles pour pallier à la surcharge de travail lors de l’entrée dans le métier, indique les éléments d’ordre cognitif, environnemental, émotionnel et conatif caractérisant la surcharge de travail en tant que problème perçu par les enseignant-e-s novices. De plus, l'analyse qualitative des verbalisations (procédé déductif au moyen du modèle PERMA) a montré que les participant-e-s ressentent du bien-être au niveau des émotions positives, de l'engagement, des relations positives, du sens et de l'accomplissement.