Robotique, éducation et société : quand les robots humanoïdes entrent en classe
Type de référence
Date
2023Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Alors que le numérique est omniprésent dans notre quotidien et dans celui des plus jeunes (Kü lling et al. 2022), de nombreux projets d’intégration voient le jour et les activités numériques dans les écoles se multiplient. En Suisse, ces multiples projets sont notamment portés par la place nouvelle accordée à l’éducation numérique dans le Plan d’Études Romand (PER EdNum, 2021).
Dans ces projets d’éducation numérique, une tendance forte est d’intégrer des robots en classe (Gaudiello et Zibetti, 2013), qu’il s’agisse de robots de sol ou même parfois de drones. L’objectif étant d’amener, via ces outils, les élèves vers le développement de ce que Wing (2006) appelle la pensée computationnelle. Initiée il y a plus de 50 ans par Seymour Papert, avec sa tortue LOGO (Papert 1981), cette méthode prend aujourd’hui tout son sens et cet enseignement est même devenu obligatoire dans de nombreux pays (Grande-Bretagne, France, Canada, Suisse, etc.) afin de répondre, notamment, au développement massif des objets connectés dans la société.
En plus de susciter la motivation des élèves dans les activités (Janiszek et al., 2011), nous pensons que ces outils ne se limitent pas à la programmation, mais permettent d’envisager de multiples approches.
Du développement d’une culture et d’une citoyenneté numériques, à la découverte des potentialités et des finalités de ces machines, ils peuvent couvrir de nombreux domaines en lien avec l’éducation numérique.
L’évolution technologique, sur fond d’intelligence artificielle, de robot-chiens, d’objets connectés et autres, nous pousse aujourd’hui à aller plus loin encore en testant la mise en place d’une activité inédite pour les élèves : celle de rencontrer et d’interagir avec un robot humanoïde, et même dans certains cas, d’apprendre à le programmer. Ces robots originaux, quelques fois utilisés dans des contextes scolaires, mais aussi auprès d’élèves ayant des troubles du spectre de l’autisme (Ioannou et al. 2015) avec des effets positifs sur leurs compétences cognitives et sociales (Toh et al., 2016), ont en effet la particularité de couvrir un large éventail d’activités, pour autant qu’elles soient exploitées.
Mais alors que se passe-t-il lorsqu’un robot humanoïde entre en classe ? Comment des élèves de primaire réagissent-ils face à un robot qui a presque leur taille, qui a un visage, qui parle, qui danse et qui joue au football avec eux ? Quelle perception ont-ils de cette machine et de sa plastique particulièrement « humaine » ? Et quel impact a ce robot auprès d’élèves qui seraient en adaptation scolaire ? En d’autres termes, quelle est la plus-value liée à l’utilisation de cet outil en classe ? C’est à ces différentes questions que nous allons répondre dans le cadre de cette communication. Nous verrons ainsi qu’en plus d’initier les élèves à la compréhension de ce que sont les machines et à leur fonctionnement, ce projet nous a permis d’observer à quel point la culture numérique et les représentations des élèves face à ces outils sont diverses et très évoluées.
Nom de la manifestation
Colloque PIAGET-RIPSYDEVE : PSYCHOLOGIE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ÉDUCATION : ENJEUX ACTUELS ET DÉFIS POUR LE XXIème SIÈCLEDate(s) de la manifestation
26 & 27 juin 2023Ville de la manifestation
GenèvePays de la manifestation
SuisseURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/8075- Tout ORFEE
- Détail référence