Relation entre concept de soi académique et anxiété des tests chez des élèves du secondaire : Un modèle de médiation modérée

Abstract

L’anxiété des tests a longtemps été conceptualisée comme étant composée de dimensions négatives, généralement séparées selon une composante cognitive (i.e., inquiétudes et pensées distractives) et une composante affective-physiologique (i.e., symptômes corporels et tension). Récemment, des auteurs ont proposé d’ajouter la dimension positive de contrôle perçu à la version française de la Revised Test Anxiety scale. Bien que le concept de soi académique (CS-A) apparaisse souvent comme étant négativement associé à l’anxiété des tests, d'autres auteurs ont trouvé que cette relation n’était pas significative quand certaines variables étaient considérées. Par exemple, le contrôle de l’effort (e.g., effortful control) se définit comme la capacité à inhiber une réponse dominante afin de pouvoir exécuter une réponse sous-dominante. Malgré sa différence avec le concept de contrôle perçu (i.e., se sentir capable et reconnaître ses ressources malgré l’anxiété ressentie), il s’en rapproche par le fait qu’il soit lié au contrôle des pensées et des émotions. Dès lors, il apparaît intéressant de questionner le potentiel rôle médiateur du contrôle perçu. En raison de l’existence de différences entre filles et garçons concernant les niveaux d’anxiété des tests, l’objectif de la présente étude était de tester un modèle de médiation modérée de la relation entre le CS-A et les quatre dimensions négatives de l’anxiété des tests chez des élèves du secondaire 1 en Suisse romande.