Le monde de l’harmonie pourrait-il abriter une nouvelle cité de l’écologie ?
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2016-07Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Économie des grandeurs et transaction sociale : vers une diversification revendiquée des supérieurs communs ?
L’appel à communiquer de cette session transversale invite les sociologues à l’examen réflexif de leurs pratiques, des contraintes et des possibilités qui marquent leurs travaux de recherche et en émanent. Les économies de la grandeur sont conviées pour approfondir deux questions, dont on postule qu’elles concernent autant la transaction sociale que la sociologie de la connaissance : peut-on discerner, dans les recherches menées depuis ces deux champs, un projet commun consistant à accroître la légitimité d’une coexistence de principes d’accord diversifiés, s’ouvrant sur une pluralité de formes d’investissement ? Cette tentative ne pourrait-elle pas être lue comme préliminaire du déclin de la « colonisation du monde vécu » par le monde industriel ?
Je propose d’examiner ces questions à propos de la transaction sociale, en passant en revue les publications récentes s’inscrivant explicitement dans ce paradigme. Je chercherai à les analyser en fonction des principes supérieurs communs que l’on peut y déceler mais également des figures de critiques et de compromis que ces publications expriment relativement aux mondes industriel et marchand. Autrement dit : les travaux récemment mené au sein de la transaction sociale sont-ils explicitement défavorables aux arguments de type industriel et marchand et favorables à une diversification des modes de connaissance du social et des supérieurs communs qui leurs sont rattachés ?
Le monde de l’harmonie pourrait-il abriter une nouvelle cité de l’écologie ?
La Transaction sociale analyse les processus interactionnels –au fondement de la (re)production du social– par lesquels les personnes ajustent leurs conceptions du bien et du juste et les actions leur sont articulées. Cette posture de recherche se centre donc sur les processus d’ajustement, mais ses analyses négligent, me semble-t-il, ce qui caractérise (distingue, regroupe), en termes de contenus, les conceptions dont la confrontation préfigure les orientations implicitement ou explicitement choisies.
Pour ce faire, il est possible de référer aux économies de la grandeur. Les résultats de ma thèse ont montré, ainsi, que les conflits sociocognitifs vécus par des personnes soumises à des changements sociétaux conflictuels, le sont d’autant moins péniblement, qu’elles manient des registres d’argumentation diversifiés. Accroître la légitimité d’une coexistence de systèmes de valeurs pluriels, s’ouvrant sur autant de formes d’investissement, concourt à diversifier les modes de connaissance du monde social, diversification engageant l’émancipation du sujet connaissant.
Au sein de la transaction sociale, trois champs d’investigation articulés semblent particulièrement investis par les collègues : celui du développement durable, celui de l’urbanisme et celui de la justice sociale. L’utilité reconnue à la transaction sociale pour ces objets a ainsi fait écho à un projet auxiliaire : celui de la construction d’un monde relié à l’écologie. Cette communication propose une ébauche de la construction, en trois étapes, du huitième monde qu’elle se propose d’appeler le monde de l’harmonie.
Nom de la manifestation
XXe Congrès de l'AISLF: Sociétés en mouvement sociologie en changementDate(s) de la manifestation
4-8 juillet 2016Ville de la manifestation
MontréalPays de la manifestation
QuébecParticipation sur invitation
ouiURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/6833Document(s) associé(s) à la référence
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