Différences de genre dans la relation entre concept de soi académique, contrôle perçu et anxiété des tests chez des élèves du Secondaire I.
Gender differences in the relationship between academic self-concept, perceived control, and test anxiety among secondary school students.
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2022-09Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Introduction. En situation de test, les inquiétudes et pensées distractives interféreraient avec la capacité de concentration des élèves (Tobias, 1986). Certaines études ont montré une forte association entre concept de soi académique (CS-A) et anxiété des tests (e.g., Bouffard et al., 2015 ; Ferla et al., 2009). En outre, les filles présenteraient des niveaux plus élevés d’anxiété des tests (e.g., Putwain & Daly, 2014) tandis que les garçons démontreraient des niveaux plus élevés de contrôle perçu (i.e., dimension positive de l’anxiété des tests ; Mascret et al., 2021). Peu de données étant disponibles pour la Suisse romande, cette étude vise à explorer les relations entre le CS-A et trois dimensions de l’anxiété des tests (i.e., inquiétudes, pensées distractives, contrôle perçu) selon le genre. Méthodologie. Un échantillon de 188 élèves vaudois (105 filles ; Mage13,35 ± 1,02) a complété une échelle de compétences scolaires et un questionnaire mesurant l’anxiété des tests. Résultats. Le CS-A était positivement corrélé avec le contrôle perçu, mais négativement corrélé avec les inquiétudes et les pensées distractives. Un CS-A élevé était associé à une augmentation du contrôle perçu, qui à son tour diminuait les inquiétudes (médiation totale). De plus, l’effet du CS-A sur les inquiétudes était modéré par le genre, un CS-A faible étant associé à des inquiétudes élevées uniquement chez les filles. Trois profils ont été identifiés à l’aide d’une analyse de classification, dont un était caractérisé par des niveaux élevés d’inquiétudes / pensées distractives et un niveau faible de contrôle perçu (80,60% filles ; p < 0,001). Une analyse de régression logistique multinomiale a montré que les filles avaient une plus faible probabilité d’appartenir au profil le plus adaptatif caractérisé par un niveau élevé de contrôle perçu (70,80% garçons ; p < 0,001), alors que les élèves ayant un CS-A élevé étaient davantage susceptibles d’appartenir à ce profil. Limites. L’effet de classe n’a pas pu être contrôlé : il se peut que la relation entre CS-A et anxiété des tests soit influencée par des variables inhérentes à la classe (e.g., pratiques pédagogiques, tendance à la comparaison sociale, Big Fish Little Pond Effect). Conclusion. Les résultats mettent en évidence la dimension potentiellement protectrice du contrôle perçu (e.g., se sentir confiant·e, reconnaître ses ressources malgré l’anxiété ressentie). Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les éléments à concrètement travailler avec les élèves afin d’améliorer cette dimension (e.g., pratique délibérée, stratégies d’apprentissage, réduction des buts d’évitement de l’échec).
Evaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiPortée nationale / internationale
nationalePublic(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
Etudiants
Nom de la manifestation
Congrès annuel de la Société Suisse pour la Recherche en Éducation - SSREDate(s) de la manifestation
12 et 13 septembre 2022Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuisseURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5994Document(s) associé(s) à la référence
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