Philippine Kaempfler : Une enseignante vaudoise face aux défis du genre et del’éducation (1832-1834)
Auteur(s)
Type
Communication orale
Date de publication
2025-07-09
Langue de la référence
Français
Résumé
Cette contribution examine l’histoire de Philippine Kaempfler, une enseignante active dans le canton de Vaud (canton francophone de la Suisse) entre 1832 et 1834 pour analyser les tensions entre genre et éducation durant la mise en œuvre de l’instruction publique. L’étude se concentre sur les attentes sociales et institutionnelles envers les premières femmes enseignantes et les obstacles auxquels elles étaient alors confrontées, dans un contexte marqué par des transitions politiques et éducatives majeures.
Après la révolution libérale de 1830, les autorités vaudoises réforment l’éducation pour améliorer l’accès des enfants des classes populaires à l’instruction (Forster, 2008). La loi de 1833, qui cible spécifiquement l’éducation des filles, rend possible la création de classes séparées et promeut l’enseignement des « ouvrages ». Ce contexte permet l’émergence d’une première génération de femmes enseignantes, mais leur activité reste encadrée par des attentes genrées strictes et une formation étatique en développement.
Cette étude s’appuie sur deux corpus conservés aux Archives cantonales vaudoises : le Registre des témoignages aux régents (1834) qui révèle l’absence d’évaluation pour Philippine Kaempfler, un cas unique parmi les 51 enseignantes répertoriées, et le Dossier administratif sur les révocations et suspensions(1834-1840), qui documente une plainte contre elle et qui illustre les tensions entre exigences professionnelles et normes genrées.
En mobilisant une approche micro-historique (Ginzburg et Poni, 1981) et une analyse genre (Scott, 1986), cette contribution met en lumière l’influence des normes sociales et institutionnelles sur le parcours des premières enseignantes. À travers le cas de Philippine Kaempfler, elle éclaire les défis communs aux femmes pionnières dans l’enseignement au début du XIXᵉ siècle, en Suisse et ailleurs. Elle contribue ainsi à mieux comprendre les interactions entre genre, profession et éducation dans une période de transition.
Après la révolution libérale de 1830, les autorités vaudoises réforment l’éducation pour améliorer l’accès des enfants des classes populaires à l’instruction (Forster, 2008). La loi de 1833, qui cible spécifiquement l’éducation des filles, rend possible la création de classes séparées et promeut l’enseignement des « ouvrages ». Ce contexte permet l’émergence d’une première génération de femmes enseignantes, mais leur activité reste encadrée par des attentes genrées strictes et une formation étatique en développement.
Cette étude s’appuie sur deux corpus conservés aux Archives cantonales vaudoises : le Registre des témoignages aux régents (1834) qui révèle l’absence d’évaluation pour Philippine Kaempfler, un cas unique parmi les 51 enseignantes répertoriées, et le Dossier administratif sur les révocations et suspensions(1834-1840), qui documente une plainte contre elle et qui illustre les tensions entre exigences professionnelles et normes genrées.
En mobilisant une approche micro-historique (Ginzburg et Poni, 1981) et une analyse genre (Scott, 1986), cette contribution met en lumière l’influence des normes sociales et institutionnelles sur le parcours des premières enseignantes. À travers le cas de Philippine Kaempfler, elle éclaire les défis communs aux femmes pionnières dans l’enseignement au début du XIXᵉ siècle, en Suisse et ailleurs. Elle contribue ainsi à mieux comprendre les interactions entre genre, profession et éducation dans une période de transition.
Nom de la manifestation
Ische 46 Teachers and Teaching - History on the Move
Date(s) de la manifestation
8-11 juillet 2025
Organisateur(s) de la manifestation
Stéphane Lembré, Université de Lille, IRHiS (coord.)
Jean-François Condette, Université de Lille, IRHiS (coord.)
Julien Cahon, Université Picardie – Jules Verne, CAREF
Olivier Chovaux, Université d’Artois, CREHS
Maud Delebarre, Université de Lille, CERLIS
Mélanie Fabre, Université Picardie – Jules Verne, CAREF
Solenn Huitric, Université Lumière Lyon 2, ECP
Rebecca Rogers, Université Paris Cité, CERLIS
Ville de la manifestation
Lille
Pays de la manifestation
France
Portée de la manifestation
internationale