Dans le cadre de mon projet de thèse, je cherche à concevoir un dispositif permettant aux enseignant-es et aux formateurs/trices de co-construire des connaissances avec les apprenant-es en travaillant notamment par le biais d’enquêtes inter-objectives (Muller & Lussi Borer, 2017). Cette recherche mobilise deux cadres théoriques, l’approche enactive (Varela et al., 1993) et la théorie de l’enquête de John Dewey (1993), qui me permettent de définir mon objet de recherche en m’intéressant à la fois au couplage de l’individu avec son environnement et à la dynamique du couplage. Je m’intéresse au sens que les apprenant-es peuvent construire dans leurs apprentissages, en partant de l’hypothèse que l’école et la formation (ou du moins les apprentissages qui y sont travaillés) peuvent ne pas nécessairement avoir de sens pour les élèves et les étudiant-es. Celui-ci est donc à (re)construire tout au long de leur cursus et cela est rendu possible par un accompagnement (Paul, 2012) et une posture en 2ème personne (Depraz et al., 2011; Perrin et al., sous presse).
Plus précisément, l’articulation de mes deux cadres théoriques me permet de développer une méthode articulant des points de vue en 1ère personne afin d’accéder à l’expérience des apprenant-es et en 2ème personne pour être sensible au processus d’enquête des apprenant-es. Pour cela, je m’inspire notamment des travaux de Roth (2012) et Metz et Simmt (2015).