Si les séminaires d’intégration sont la réponse, quelle est la question ?
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2013Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Il est non seulement intéressant, mais aussi nécessaire, avant d’examiner une proposition, de remonter à la question qui la sous-tend (Meyer, 2010). Concernant le dispositif appelé séminaire d’intégration1, il est possible de faire plusieurs hypothèses sur la question à l’origine de la réponse par ce dispositif.
La première nous semble avoir son origine dans la conception de l’apprendre. Si apprendre est réduit à la capacité de restituer les savoirs comme preuve de connaissance, alors cela ne suffit pas pour assurer un agir efficient : il importe alors de compléter l’apprentissage par une opération rendant l’apprenant capable d’agir en conformité avec ces connaissances. Et la question est celle de comment aider l’apprenant à transposer dans sa pratique les éléments théoriques, comment intégrer les connaissances à son action, de manière à ce qu’elles prennent corps et deviennent des actes.
Une deuxième hypothèse nous semble être celle d’un mouvement dialectique fondé sur la dualité théorie-pratique, dont le premier mouvement serait vers la théorie, le deuxième vers la pratique, suivie de la synthèse intégrative que serait une pratique professionnelle associant les éclairages de la théorie aux contraintes et contingences de la pratique en vue d’une action ajustée.
Enfin, et ce sera notre proposition, la question pourrait être de nature dialogique : comment « faire se parler » d’une part les théories profanes du terrain dont la légitimité vient de leur caractère opérant, et d’autre part les théories enseignées, dont la légitimité repose principalement sur un paradigme scientifique déclaré. Comment permettre un dialogue entre les problématisations du chercheur, celles des enseignants et celles des novices en stage ? Quels étayages offrir pour permettre une articulation entre les savoirs et les pratiques des uns et des autres ? Se pose alors la question des conditions pour que de tels processus puissent se produire, en particulier la question de sa temporalité dans la formation.
À partir de ces réflexions d’une part, et d’une enquête exploratoire menée dans les séminaires d’intégration du Secondaire 1, nous mettrons en discussion ces différents aspects de notre question initiale.
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Nom de la manifestation
SYMPOSIUM Université du Québec à Trois-Rivières & HEP Lausanne : Savoirs de référence et usage de l’expérience du travail dans la formation en alternanceDate(s) de la manifestation
29-31 mai 2013Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuisseParticipation sur invitation
ouiURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/794- Tout ORFEE
- Détail référence