Les savoirs scolaires requis pour apprendre à l’école maternelle : sont-ils vraiment visibles dans l’école du XXIème siècle ? (titre du symposium)
Type de référence
Date
2021-10-13Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
(Texte de cadrage du symposium)
Dans de nombreux contextes nationaux, les curriculums de l’école première subissent des transformations majeures qui ne sont pas sans conséquence sur les pratiques pédagogiques des enseignantes de ces degrés. En effet, les contenus d’apprentissages spécifiques aux premiers degrés de la scolarité se noient de plus en plus dans des disciplines scolaires ou dans des éducations « à » inscrits dans les curriculums et rendent ainsi, de nombreux outils requis pour et par l’école (Cèbe, 2000) réduits voire cachés dans le curriculum (Joigneaux, Margolinas & Laparra, 2014). En effet, limiter les apprentissages prescrits aux contenus inscrits dans les disciplines scolaires, parfois réduits à leurs dimensions superficielles (ex. : déchiffrage, comptine numérique, …), augmente le risque que les apprentissages réellement fondateurs de l’apprendre à l’école soient oubliés. Ces derniers sont souvent difficiles à identifier et ne font que rarement l’objet d’un enseignement systématique. Certains savoirs sont parfois rendus transparents aux yeux des enseignantes (Margolinas et Laparra, 2011), car elles n’ont pas conscience que leur maîtrise est nécessaire pour effectuer et réussir la tâche (Delaborde, 2010). Ces savoirs qui ne sont pas forcément identifiés par les disciplines, mais qui rendent possible le travail scolaire sont nommés par certains auteurs, les savoirs proto-didactiques (Nonon, 2004) ou proto-disciplinaires (Chevallard, 1985), comme par exemple les habiletés d’énumération (Briand, 1999 ; De Redon et Margolinas, 2008). Ces savoirs vont se colorer différemment suivant la discipline dans laquelle ils vont s’inscrire. De plus, pour réaliser le travail attendu par l’enseignante, les élèves mettent parfois en œuvre des outils issus de plusieurs disciplines, bien éloignés de la discipline dans laquelle s’inscrit la situation d’apprentissage. Par conséquent, les élèves investissent des situations d’apprentissage qui leur demandent de mobiliser de nombreuses connaissances qui vont au-delà des objectifs d’apprentissage poursuivis par l’enseignante. Les élèves se retrouvent face à des situations apprentissage pour lesquelles les savoirs à acquérir sont de nature différente et ne sont pas toujours rendus explicites pour tous les élèves, voire sont considérés par l’enseignante comme étant des prérequis. De plus, de nombreux apprentissages fondateurs de l’apprendre à l’école ne sont pas nécessairement identifiés par les disciplines scolaires. Le développement d’un jeu mature comme activité génératrice de gains développementaux en fait partie.
Ce symposium s’inscrit dans l’axe de travail sur les savoirs scolaires et réunit des travaux de recherche qui s’intéressent à identifier des savoirs requis par l’apprentissage scolaire qui sont souvent cachés, transparents, implicites… c’est-à-dire peu ou pas identifiés par les enseignantes et surtout pas enseignés/didactisés pour les élèves. Cette question est particulièrement vive dans les premiers degrés de la scolarité où les enfants, pour devenir élèves, devraient s’approprier ces savoirs et les mobiliser dans différentes situations éducatives. Ce symposium a pour premier objectif d’identifier ces savoirs implicites (cachés, invisibles, …) à mobiliser pour apprendre, par exemple dans l’effectuation de tâches inscrites dans des moyens d’enseignement disciplinaires, dans des collectifs d’apprentissages, des rituels, des ateliers de travail en autonomie, .... Ces savoirs implicites (cachés, invisibles, …) peuvent également s’inscrire dans des situations librement initiées par les élèves comme par exemple les moments de jeux libres, le jeu de faire semblant, l’exploration en forêt, ... Ces modalités d’apprentissage impliquent par conséquent l’acquisition de compétences particulière chez les enseignantes des premiers degrés, comme par exemple la capacité à repérer les savoirs mobilisés par les enfants dans les activités qu’ils initient librement (Clerc-Georgy, 2017). Le deuxième objectif de ce symposium est d’analyser les pratiques enseignantes qui permettent à tous les élèves d’acquérir ces outils requis par l’école, qu’ils soient explicitement inscrits dans les curriculums ou qu’ils soient rendus invisibles, implicites tant pour les enseignantes que leurs élèves.
Nom de la manifestation
"L'école primaire au 21e siècle"Date(s) de la manifestation
12 au 14 octobre 2021Ville de la manifestation
CergyPays de la manifestation
FrancePortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/7308- Tout ORFEE
- Détail référence