Étude critique de la Self-Regulated Learning Test Anxiety Scale et validation statistique de sa traduction française
Type de référence
Date
2022-09-13Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
L’objectif de cette communication est de présenter le contenu et la validation psychométrique d’une échelle d’anxiété-trait d’évaluation en langue française destinée à un public d’étudiants universitaires. Basée sur une version anglophone (Sperling et al., 2017), nous en proposons la traduction ainsi qu’une investigation psychométrique qui, maintenant l’essentiel de la proposition initiale, amène à reconsidérer certaines de ses conclusions.
Théoriquement, notre échelle se fonde sur la consensuelle définition de l’anxiété de Spielberger (1978) ; plus spécifiquement celle relative à l’anxiété-trait, entendue comme la prédisposition plus ou moins stable, socialement acquise, à percevoir la réalité par le prisme d’un filtre perceptif qui conduit, in fine, à l’expérience d’états-anxieux. Ces derniers provoquent appréhension, crainte, tension et manifestions physiologiques.
Les individus sont susceptibles d’être plus anxieux à l’égard de certaines situations en particulier. Le contexte évaluatif est connu pour susciter de l’’anxiété chez les étudiants. L’anxiété d’évaluation fait référence à l’ensemble des réponses phénoménologiques, physiologiques et comportementales induites par l’appréhension d’un échec à une évaluation (Zeidner, 2007). Elle est donc un trait-anxieux situationnel (Spielberger et al., 1978). L’originalité de notre proposition est de mesurer l’anxiété d’évaluation par le prisme de son impact sur l’autorégulation des apprentissages des étudiants, entendu comme l’une de ses expressions les plus courantes (Pekrun, 2006).
Pour étayer la proposition d’échelle initiale (Sperling et al., 2017), nous avons fait passer l’échelle traduite à 723 étudiants de première année à l’université en Suisse et en France. Nous avons ensuite divisé aléatoirement l’échantillon en deux parties. Sur la première moitié (n = 365), nous avons réalisé des analyses factorielles exploratoires (AFE) itératives de manière à faire émerger une structure factorielle stable. Sur la seconde moitié (n= 358), nous avons réalisé des analyses factorielles confirmatoires (AFC) de façon à vérifier si les dimensions révélées à l’étape précédente pouvaient être confirmées sur ce nouveau sous-échantillon.
Une structure en 4 dimensions a clairement émergé des AFE. Deux d’entre elles sont relatives à des aspects temporels (avant l’examen, après l’examen), une autre concerne une appréhension des conséquences sociales de l’évaluation tandis que la dernière concerne l’exécution effective de la tâche. Les AFC ont largement confirmé cette structure.
La présentation détaillée de ces résultats nous permettra d’argumenter en faveur des légères modifications que nous proposons à l’échelle. L’outil en deviendrait d’autant plus efficace pour l’étude du bien-être étudiant face à leurs examens ; étape cruciale pour leurs succès académiques et leur carrière professionnelle.
Nom de la manifestation
Congrès de la Société Suisse de Recherche en EducationDate(s) de la manifestation
12 et 13 septembre 2022Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuisseURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/6025- Tout ORFEE
- Détail référence