Quel(s) sens le jeune élève construit-il lorsqu’il commence l’école ? Cette communication présente les résultats d'une recherche menée dans une classe enfantine du canton de Vaud, auprès de 18 élèves de quatre à six ans, pendant les six premières semaines d'une rentrée scolaire.
La recherche explore les expériences enfantines en s’appuyant sur les concepts de transition, de sens et de signification. Pour s’approcher de la subjectivité de l’expérience, la problématique se réfère aux dimensions de la transition (Jacques, 2016 ; Rayna et Garnier, 2017) : la dimension spatiale (les éléments physiques et matériels retenus par l’élève pour présenter son école et la manière dont il les décrit), la dimension relationnelle (les personnes retenues et la manière dont elles sont décrites), la dimension temporelle (la comparaison des représentations des élèves selon leur âge et leur degré scolaire). Une quatrième dimension a été ajoutée : la dimension symbolique (l’organisation du travail scolaire, les activités, les savoirs retenus et la manière dont ils sont décrits). Nous explorons ainsi les signes que l’élève débutant retient de son environnement scolaire et le sens personnel qu’il donne aux significations sociales de l’école (Rochex, 1998). La méthodologie est multimodale. Elle s’appuie sur les enquêtes francophones et anglophones réalisées avec de jeunes enfants : immersion et observation, utilisation de supports visuels pour faciliter l’émergence de la parole, passations individuelles et de groupe. Le corpus est constitué d’observations manuscrites et filmées, de productions d’élèves (dessins individuels et photographies réalisées en groupe) et de données collectées lors d’entretiens individuels avec chacun d’eux.