L’émergence des savoirs rythmiques par l’interaction et la corporéité chez des enfants de 5 à 12 ans : quelques pistes pratiques
Type de référence
Date
2020-09-01Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Cette contribution a pour objectif de présenter les différentes conditions favorisant l’incorporation et la construction mentale de la pulsation musicale chez des élèves des cycles I et II. Les méthodes d’apprentissage rythmique utilisées dans la scolarité obligatoire ne permettent pas toujours de mettre les élèves dans une posture active d’appropriation musicale. De plus, ces méthodes ne sont pas réputées pour permettre une émergence des connaissances par l’interaction entre les individus et par l’utilisation de la corporéité.
Nous souhaitons identifier d’une part les différentes conditions favorisant l’incorporation de la pulsation à travers la synchronisation motrice à une œuvre musicale, d’autre part la nature et la complexité des habiletés motrices engagées par les apprenant·e·s (Paillard, 1974).
Dans ce cadre, il s’agit plus spécifiquement de déterminer si les interactions entre les individus (Cicero & Lafont, 2007) dans des tâches d’appropriation rythmique permettent une émergence des connaissances, dans un espace de co-construction des savoirs et de partage d’expérience commune (Zurcher, 2017). Pour ce faire, nous avons conçu un dispositif en trois temps (pré-test, processus didactique, post-test), qui a été conduit sur douze semaines avec quatre élèves de 8H. Les résultats montrent une optimisation des compétences psychomotrices liées au marquage de la pulsation musicale et un affinement moteur chez tous ces sujets. Étant donné le faible échantillon, ces résultats indiquent une tendance à vérifier.
Deux points ont particulièrement retenu notre attention :
1. La compréhension du rôle exact de l’espace de co-construction mérite d’être affinée, même si un tel espace semble favoriser l’émergence de savoirs. Il serait intéressant d’appliquer le processus didactique sur un échantillon similaire au premier, tout en privant les élèves d’interaction, afin de mieux mesurer la progression permise par l’interaction.
2. Contrairement à ce que l’on croit savoir à la suite d’Émile Jaques-Dalcroze, la synchronisation motrice à une œuvre musicale semble moins aisée en situation de marche mobile qu’en position assise, avec tapotement sur les joues avec les index. Pour mieux comprendre ce résultat étonnant, il s’agira de répéter une partie du dispositif sur des élèves plus jeunes, dont la motricité fine est moins développée et qui devraient, selon ce que l’on croit savoir, mieux se synchroniser en marchant. De premiers éléments indiquent pourtant le contraire.
Ces résultats, en attente de confirmation, nous permettront sans doute d’affiner une partie de nos connaissances sur les savoirs émergeant de l’usage de la corporéité dans les interactions en classe, à des fins d’appropriation de la pulsation chez des élèves du cycle 1.
Nom de la manifestation
Congrès de la SSRE 2020Date(s) de la manifestation
31 août - 2 septembre 2020Ville de la manifestation
Bienne (en ligne)Pays de la manifestation
SuissePortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5432- Tout ORFEE
- Détail référence