La formation initiale : une solution pour la généralisation et la pérennisation de l’éducation bilingue au Burkina Faso
Type de référence
Date
2020-01-06Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Direction du continuum d’éducation multilingue (DCEM) auprès du Ministère de l’éducation nationale, de l’Alphabétisation et la promotion des langues nationales (MENAPLN) du Burkina Faso.Résumé
Le Burkina Faso a entrepris de multiples réformes et innovations pour améliorer la qualité de son système éducatif. L’éducation bilingue qui en est justement une, a été introduite en 1998 dans le système formel pour sa plus-value et sa pertinence justifiée par son efficacité interne et externe, la promotion des valeurs socio-culturelles du milieu, les activités de production et de culture (jardinage, élevage, chant, danse du milieu…) la facilitation ou meilleure acquisition des enseignements/apprentissage grâce à l’utilisation de la langue nationale.
Aussi, plus de vingt ans après sa mise en œuvre, sa généralisation se poursuit non sans difficultés. Elles se résument entre autres aux problèmes d’infrastructures (écoles sous paillotes), d’équipements scolaires (mobiliers, matériels de production, de culture, manuels d’élèves…) mais aussi de formation de ressources humaines qualifiées disponibles et suffisantes pour prendre en charge les classes bilingues. Il est utile de rappeler que pour la tenue de ces classes, une formation initiale par niveau est organisée au profil des enseignant-e-s des écoles classiques ayant intégré les écoles bilingues et titulaires de classe. Durant trois sessions (ans), ils et elles vont s’approprier progressivement les modules de l’éducation bilingue (philosophie de l’éducation bilingue, didactique des disciplines du bilingue, transcription de la langue nationale) de la classe pour laquelle ils et elles sont formés.
Cependant, cette stratégie de formation groupée de tous les niveaux souffre dans sa mise en œuvre depuis la session de 2015. En effet, le calendrier n’est plus respecté, la durée de la formation est constamment à la baisse et faute de ressources financières suffisantes, certains modules non moins importants (culture, production, évaluation critériée, terminologie…) sont retirés du programme de formation et les heures des modules retenus, réduites.
Les conséquences à court terme sont la prise en charge de certaines classes bilingues par des enseignant-e-s non qualifié-e-s, le retour de des classes bilingues à la formule des écoles classiques monolingues, la demande de fermeture de certaines écoles ou classes bilingues, le découragement ou la démotivation des acteurs et des actrices…
La baisse des résultats ou leur évolution en dents de scie constatée depuis 2015 devrait-il dès lors nous surprendre ? Comment dans un tel environnement peu reluisant, la généralisation et la pérennisation de l’éducation bilingue pourraient-elles être une réalité ? Nous sommes de l’avis que le salut de l’éducation bilingue passera par l’introduction de ses modules dans le programme de formation des École nationale des enseignants du primaire (ENEP) tel que le prévoit l’Arrêté N°14/MEBA/SG/ENEP du 10 mars 2004 portant institution de la formation à la transcription des langues nationales et à la didactique de l’enseignement bilingue dans les ENEP. Son intégration dans ce dispositif mettra fin à sa stigmatisation et serait sans doute une solution efficace et déterminante à la généralisation et à la pérennisation d’une éducation bilingue de qualité.
Nom de la manifestation
ICSEI - International Congress for School Effectiveness and ImprovementDate(s) de la manifestation
6-10 janvier 2020Ville de la manifestation
MarrakechPays de la manifestation
MarocPortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/4570Autre(s) URL(s) permanente(s)
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