Pratiques probantes et (neuro)sciences cognitives : penser leurs exploitations à destination des élèves

Abstract

PRESENTATION DE LA THEMATIQUE DU SYMPOSIUM

La recherche en éducation est depuis ses débuts influencée par de nombreux courants, mais ces influences varient selon les époques et les régions du monde. Si depuis plus d’une décennie, le courant evidence-based est formalisé par les politiques éducatives comme un type de recherche valorisé, il semble qu’il soit vigoureusement critiqué par de nombreux·euse·s auteur·e·s en Europe francophone, plus que dans d’autres champs de recherche ou dans d’autres régions.

La recherche de pratiques probantes repose sur des méthodes expérimentales, avec les groupes randomisés comme standard suivis de près par les protocoles expérimentaux à cas uniques, ainsi que sur des méta-analyses qui en comparent les résultats. Dans le milieu médical, ce mouvement cherche à tendre vers une garantie d’efficacité des traitements proposés. Toutefois, la mesure d’effets peine à s’implanter dans les milieux de la recherche en éducation, confrontée par l’argument de la complexité du phénomène. Différentes dimensions rentrent certes en ligne de compte et ne sont pas toujours faciles à contrôler. Des travaux issus des (neuro)sciences cognitives, qui visent à mieux saisir comment l’information est traitée par les élèves, permettent parfois également de donner des indications sur les bienfondés de certaines méthodes pédagogiques.

Ce symposium propose de donner la parole à des chercheur·euse·s qui s’intéressent aux pratiques probantes et aux (neuro)sciences cognitives appliquées à l’éducation, et ce notamment à l’intention d’élèves rencontrant des difficultés. Il sera l’occasion de montrer les contraintes scientifiques exigées par les standards, les opportunités pédagogiques qui en découlent, ainsi que les enjeux d’implémentation des pratiques fondées.