Questionner l’apprentissage des technologies dans l’enseignement scolaire Apports et limites du modèle des Fablabs et Makerspaces dans ce contexte

Abstract

Cet article propose un focus sur 4 situations de Fablabs ou d’activités issues de Fablabs en Suisse romande dans différents contextes de formation : makerspace créé en établissements scolaire par un enseignant, Fablab associatif qui s’installe dans une école, déplacement de quelques activités d’un Fablab dans une classe, création d’un Fablab dans une haute école pédagogique). Ces observations ont une visée exploratoire dans l’idée de questionner le rapport entre Fablabs, monde scolaire et innovation. Historiquement le concept Fablab a été mis en place par Neil Gershenfeld et le MIT pour permettre à tout-un chacun de s’approprier les technologies, du point de vue de la création, plutôt que de rester de simples utilisateurs (Gershenfeld, 2005). Un des autres éléments centraux de ce concept réside en l’idée de collaboration entre les membres et de formation mutuelle. Les Fablabs possèdent leur propre réseau et leur propre identité et sont souvent lien avec les makerspaces et les hackerspaces (Kohatala et Bosqué, 2014). Ils visent également à partager des informations, des ressources et des projets au sein du réseau international FabLab (ibid, 2014). Aussi, le Fablab se caractérise par une volonté d’introduire de l’innovation : un nouveau type d’accès facilité à la technologie, et en favorisant les collaborations et les apprentissages entre personnes de formations et de milieux différents. De ce fait, les Fablabs en contexte de formations semblent portés par un élan de nouveauté lié au changement et à l’amélioration de nos sociétés avec une volonté d’innover à différents niveaux. Aussi, dans cet article nous questionnons ces innovations, en adoptant une approche anthropologique, basée sur des entretiens et de l’observation participante avec les membres et usagers de ces Fablabs.