Se retrouver à la frontière, un objet d'analyse ?

Abstract

Renforcer l’alternance intégrative d’une formation, c’est, entre autres, renforcer les liens entre les différentes actrices et les différents acteurs intervenant dans le cursus d’études de la future enseignante ou du futur enseignant. Un partenariat, qui est par nature, toujours institutionnellement préétabli, contraint et dépendant de contingences locales (Vanhulle et al. 2007). Différents dispositifs essaient de faire converser ces mondes sociaux hétérogènes (Vinck, 2009) en proposant par exemple des objets de travail communs, appelés objets frontière (Star & Griesmer, 1989). Cette communication présentera la construction d’un tel dispositif dans le cadre de la formation des enseignantes et des enseignants primaires. Fondé sur la collaboration et la co-construction, nous nous intéresserons à la manière dont les formatrices et les formateurs avec les praticiennes formatrices et les praticiens formateurs adoptent une posture et une place lors des séances de travail sur le dispositif. Ainsi, il s’agira d’essayer de comprendre si dans l’interaction entre les différentes actrices et les différents acteurs nous retrouvons réellement des traces de collaboration ou si le changement de paradigme du dispositif ne modifie en rien le type de relation. Pour tenter d’y parvenir, nous utilisons une méthodologie d’analyse interactionnelle et multimodale : analyse du discours, des interactions et autres systèmes de signes en jeu dans l’interaction (Kress et al. 2001).