Et maintenant, on fait quoi ?
Type de référence
Date
2019-02Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Notre communication s’adresse à des personnes s’intéressant à l’utilisation de l’approche DPA dans un contexte scolaire. Ce milieu peut être défini comme contraignant tant pour les enseignant·e·s que pour les élèves. En effet, les activités d’enseignement-apprentissage au sein d’une classe se caractérisent par des relations basées sur des positions asymétriques et hiérarchiques, renforcées encore par des attentes sociétales et institutionnelles. Le statut d’autorité dévolu aux enseignant·e·s les incite aussi à penser qu’ils « doivent » gérer l’élève et décider pour lui ou le groupe-classe. Il peut donc être difficile pour ces professionnel·le·s de se former une vision effective « de ce qui leur pose problème ». Souvent, les réflexions se focalisent sur le problème de l’enfant, puis sur des problématiques familiales alors qu‘il conviendrait d‘identifier une problématique sur laquelle l‘enseignant·e pourrait agir de manière opérationnelle.
Notre atelier s’articule autour de deux questions en lien avec le pas proximal :
C’est quoi agir ? Comment le fait de reconsidérer la situation en fonction de ce qui est important pour soi en tant que professionnel·le permet de ne pas chercher à avoir « absolument » la solution pour l’autre ? En quoi, cette approche permet de travailler sur ses représentations et de se distancer des injonctions sociétales telles qu’elles pourraient être ressenties ? Est-il possible de détourner le problème ? Est-il imaginable de le laisser de côté et de se préoccuper d’autre chose ?
Comme le souligne de Jonckherre : « Le problème doit être construit de telle manière qu’il soit possible d’opérer sur lui. Comme c’est le problème qui requiert la solution, l’acte créateur ne se trouve pas dans la manière de trouver la solution, mais dans la manière de poser le problème. » (2010, p. 2). Cette créativité dans la manière de problématiser aiguillera notre réflexion sur cette question.
En lien avec le contexte particulier de l’enseignement, Yann Le Bossé (2008) relevait quelques limites liées à l’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir, notamment que « l’application de cette perspective est plus délicate dans les contextes d’intervention d’autorité. » Ce constat pose la question de comment négocier le problème avec un enfant ? A-t-il les capacités métacognitives, langagières et affectives pour percevoir les enjeux et les obstacles, trouver des ressources dans un univers contraint ? La relation asymétrique et le statut d’autorité de l’enseignant·e pouvant induire la gêne, la culpabilité chez l’élève.
La citation de Perrenoud (1988) : « (...) redécouvrir que les élèves, même à l’école élémentaire, sont aussi des acteurs et qu’ils conduisent dans l’organisation scolaire des stratégies, inégalement efficaces et diversement concertées, pour protéger leurs intérêts, leur tranquillité et leur liberté contre les exigences des adultes, et en particulier des maîtres » (Woods, 1979, 1983 ; Nizet et Hiernaux, 1985, Perrenoud, 1987) nous soutiendra dans l’exploration de cette question.
Nom de la manifestation
3e congrès international sur le développement du pouvoir d'agir : Agir face au sentiment d'impuissanceDate(s) de la manifestation
13 au 15 février 2019Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuissePortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/2823- Tout ORFEE
- Détail référence