Analyse du degré de réflexivité des dossiers de formations de futures enseignant-e-s primaires

Abstract

Les enseignants en formation initiale de la filière Bachelor en enseignement préscolaire et primaire suivent un séminaire d’intégration. Au sein de ce dispositif, les étudiant-e-s produisent régulièrement des textes réflexifs. L’ensemble de ces écrits constitue un dossier de formation. Si des recherches ont démontré les bénéfices pour l’apprentissage de ce type de productions écrites, notamment en formation à l’enseignement (Buysse & Vanhulle, 2010), d’autres études ont permis de pointer les difficultés que rencontrent les étudiant-e-s. En effet, les travaux de Vanhulle (2009) ont montré que le niveau de réflexivité escompté est difficile à atteindre. Les étudiant-e-s peinent à mobiliser les savoirs scientifiques nécessaires afin d’étayer leur réflexion. Des indicateurs de cette réflexivité sont la mobilisation d’une posture seconde (Bautier & Goigoux, 2004), l’adoption d’une logique d’apprentissage (Charlot, 1997) ou encore la capacité à mobiliser des stratégies d’apprentissage métacognitives (Schraw et Dennison, 1994). La présentation portera sur l’analyse du dossier de formation réalisé par une étudiante au cours des trois ans de formation. La méthodologie utilisée est celle de l’analyse catégorielle de contenu (L’Écuyer, 1990). Des résultats préliminaires révèlent que l’adoption d’une posture réflexive est liée à des prises de consciences concernant des dimensions telles que l’évolution de ses représentations de la profession, les tensions liées au parcours de formations, l’identification des apprentissages réalisés en formation, la mobilisation de compétences métacognitives et la gestion des aspects affectifs intervenants dans ses propres apprentissages. Ces éléments contribuent à développer la prise de conscience du rôle de l’enseignant dans la favorisation des apprentissages des élèves.