La métaphore comme outil pour évaluer les représentations à l’enseignement d’étudiants en formation initiale : validation de l’outil et perspectives de formation
Type de référence
Date
2018Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Les représentations qu’ont les futurs enseignants de leur profession constituent un champ d’investigation particulièrement intéressant, notamment dans une perspective d’analyse de leur évolution en cours de formation (Cano, 2005). Les différentes recherches dans le domaine apportent des résultats davantage consensuels au niveau des caractéristiques de ces représentations que peuvent l’être d’autres travaux de recherche proches, comme ceux menés sur les croyances épistémologiques par exemple. En effet, même si la terminologie varie, deux dimensions sont systématiquement mises en évidence, à savoir : (1) un enseignement orienté vers les contenus pour lesquels l’enseignant endosse le rôle de transmetteur des savoirs dans une perspective traditionnelle ; (2) un enseignement orienté vers les élèves et leur processus d’apprentissage dans une perspective constructiviste, historico-culturelle ou socioconstructiviste (de Vries, van de Grift & Jansen, 2014).
Plusieurs démarches ont été utilisées pour évaluer au mieux les représentations de l’enseignement. Pour cette communication, nous retenons celles qui sont intéressé à l’utilisation de métaphores que les individus élaborent pour décrire la manière dont ils perçoivent le processus d’enseignement (Patchen & Crawford, 2011) ou encore à l’évaluation de l’à-propos (ou non) de certaines métaphores qui leur sont présentées (Saban, 2003). Contrairement aux questionnaires traditionnels, les métaphores présentent l’avantage de diminuer l’écart entre une pensée politiquement correcte et une réflexion personnelle. En effet, la métaphore ne provoque pas chez le sujet une prise de conscience immédiate de l’implication de l’évaluation d’un item sur sa propre pratique enseignante. De manière intuitive, la métaphore permet ainsi à l’individu de traduire sa représentation de l’enseignement tout en diminuant l’impact de la désirabilité sociale. Par ailleurs, elle permet de synthétiser des représentations relativement complexes (Saban, Nazli Kocbeker & Saban 2007) tout en laissant à l’individu la liberté de l’interpréter comme il le souhaite (Patchen & Crawford, 2011).
Au niveau méthodologique, nous avons traduit et adapté les propositions de métaphores de Saban (2003) ainsi que celles proposées par Patchen et Crawford (2011). Au final, 15 métaphores ont été retenues : 8 d’entres elles sont orientées vers l’enseignement et 7 autres vers l’élève. Nous avons ensuite récolté des données auprès de 211 étudiants en formation (37% d’hommes et 63% de femmes) à l’aide d’un questionnaire online. Des analyse en clusters hiérarchiques ont été menées afin d’étudier la proximité des métaphores les unes par rapport aux autres.
Sur la base d’un dendogramme, les premiers résultats nous ont permis de mettre en évidence la présence de deux groupes de métaphores distincts. Afin d’accentuer la capacité de discrimination de l’outil, nous avons retenu dans chacun des deux groupes les 5 métaphores dont l’agrégation est la plus forte. La seconde analyse, réalisée sur les 10 métaphores restantes, confirme le bien-fondé du modèle par la différenciation marqué des deux domaines (métaphores centrées sur l’enseignement vs métaphores centrées sur l’élève).
Les perspectives d’utilisation d’un tel questionnaire en termes d’outil de recherche mais également d’outil de formation, tout comme les limites et les biais d’une telle démarche seront présentées dans cette communication par poster.
Evaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiNom de la manifestation
Congrès SSREDate(s) de la manifestation
27-29 juinVille de la manifestation
ZurichPays de la manifestation
SuisseParticipation sur invitation
ouiURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/2209- Tout ORFEE
- Détail référence