L’entretien de formation post-leçon interrogé par la clinique de l’activité
Type de référence
Date
2017-04Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
La mission des formateurs consiste entre autres, à réaliser des visites d’étudiants sur leur lieu de travail. Or, l’efficacité des modalités de l’entretien post-leçon est questionnée (Bertone, Chaliès & Clot, 2009 ; Chaliès & Durand, 2000) : quelles procédures lors de ces entretiens pour favoriser le développement professionnel des enseignants novices ? Faut-il leur fournir des recettes (Méard & Durand, 2004), énoncer des règles de métier (Méard & Bruno, 2009), les soutenir émotionnellement, provoquer des conflits intrapsychiques, mobiliser le collectif de travail ?
Le développement professionnel des enseignants débutants est ici traité sous l’angle de la clinique de l’activité (Vygotski, 1934/1985; Clot, 1999). Dans ce cadre, le développement signifie l’augmentation du « pouvoir d’agir » de l’acteur (son efficience et le sens qu’il attribue à ses actions). Ce processus prend sa source dans la capacité de l’acteur à être affecté par une situation puis il est nourri par les conflits intrapsychiques engendrés par la part empêchée de l’activité (ce que l’acteur n’a pu réaliser), en lien avec des conflits interpsychiques dans son milieu de travail. Notre hypothèse est que le processus déclenché n’aboutit que si le développement potentiel de l’enseignant débutant est « étayé » au cours du processus de « re-travail » basé sur des interactions dialogiques.
A l’occasion d’une étude avec des enseignants débutants en EPS, un matériau langagier issu de données d’entretien d’auto-confrontation simple (ACS) et croisée (ACC) (Clot, 1999) a permis de faire émerger des marqueurs et des indicateurs de développement chez les professionnels, selon la méthode empruntée à Bruno (2015). Dans le matériau langagier, il apparaît clairement que le novice, confronté à la trace de son activité et à la présence du chercheur et d’un pair, se trouve dans une position favorable à son développement. On peut ainsi se poser légitimement la question d’un potentiel glissement de ces ACS et ACC à des fins de formation. Basé sur les mêmes principes, l’entretien post-leçon ne contribuerait-il pas à favoriser le développement professionnel des enseignants novices et à augmenter leur « pouvoir d’agir » ? Et grâce à quelles adaptations ces outils de recherche pourraient-ils se muer en outils de formation ?
Nom de la manifestation
Colloque du CAHR (Conseil Académique des Hautes Ecoles Romandes en charge de la Formation des Enseignant.e.s)Date(s) de la manifestation
27 avril 2017Ville de la manifestation
FribourgPays de la manifestation
SuisseURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/2144Document(s) associé(s) à la référence
Texte intégral :
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