Un "espace interprétatif partagé" entre l'enseignant et le didacticien est-il possible? Étude de cas à propos du développement de séquences d'enseignement scientifique en France et à Genève
Is "shared interpretive space" between teacher and researcher possible? Case study on the development of science teaching sequences in France and Geneva
Type de référence
Date
2016Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Université de GenèveRésumé
Cette contribution étudie la nature des savoirs produits et possiblement partagés dans le cadre d’une coopération entre enseignants et didacticiens au début de l'école primaire dans les contextes français et genevois. Dans cette recherche, les modalités de travail utilisées portent sur la co-élaboration de dispositifs d’enseignement, moyennant des analyses croisées de leçons au sein d’un collectif d’enseignants et de chercheurs, à l’aide de traces vidéo de l'activité en classe. Nous faisons l’hypothèse que les postures du didacticien et de l’enseignant dans ce type de recherches sont complémentaires sans toutefois permettre un partage symétrique des processus d’analyse dans le cadre de leur interaction. En effet, les résultats de cette étude ont montré qu’une des principales caractéristiques du processus de transposition didactique est qu’il fonctionne de manière opaque pour les usagers des systèmes didactiques, et au premier chef les enseignants, qui en sont pourtant des artisans collectifs au niveau des classes.
In fine, nos deux études montrent que le partage des finalités en termes de savoirs à enseigner est un préalable nécessaire pour que l’accompagnement réalisé par le chercheur au niveau des gestes pour enseigner relève d’une coopération et non d’une posture surplombante. Ainsi, assumer la dissymétrie des positionnements par rapport aux objets à enseigner pourrait bien aboutir à une modalité de partage des savoirs pour enseigner plus équitable que de supposer une symétrie a priori.
Résumé traduit en anglais
This contribution studies the nature of the knowledge produced and possibly shared within the framework of cooperation between teachers and didacticians at the beginning of primary school in the French and Geneva contexts. In this research, the working methods used concern the co-development of teaching systems, through cross analyses of lessons within a collective of teachers and researchers, using video traces of the classroom activity. We make the hypothesis that the postures of the didactician and the teacher in this type of research are complementary without however allowing a symmetrical sharing of the processes of analysis within the framework of their interaction. Indeed, the results of this study showed that one of the main characteristics of the didactic transposition process is that it functions in an opaque manner for the users of the didactic systems, and primarily the teachers, who are nevertheless actors at the classroom level. In fine, our two studies show that the sharing of the aims in terms of the knowledge to be taught is a necessary precondition so that the support provided by the researcher in the gestures to teach is a cooperation and not an overhanging posture. Thus, assuming the asymmetry of positions in relation to the objects to be taught could well lead to a modality of sharing knowledge to teach more equitably than assuming symmetry a priori.Titre du périodique
Raisons ÉducativesMaison d’édition
De Boeck UniversitéVille d’édition
Louvain la NeuvePays d'édition
Belgiquep-ISSN
1375-4459Portée nationale / internationale
internationaleVolume / tome
20Fascicule
20, 143-163Public(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
Etudiants
URL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/1563Document(s) associé(s) à la référence
Texte intégral :
Fichier
Accès
Commentaire
Version
Taille
- Tout ORFEE
- Détail référence
Commentaire lié à la publication
Article soumis à l'évaluation par les pairs.