Activités théâtrales, émotion, corps et apprentissage
Type de référence
Date
2013-07Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
À partir des recherches menées en psychologie de la créativité (Lubart, 2003), en socio-cognitivisme (Bandura, 1997/2007 ; Brewer, 2006 ; Puozzo Capron, 2009, 2011, 2012) et en didactique de l’interculturalité sur l’empathie (Aden, 2008, 2009, 2010), cette contribution présente une partie des résultats d’une recherche exploratoire sur la créativité dans l’apprentissage des langues dont l’objectif principal est de réfléchir sur les potentiels fondements théoriques par l’analyse des productions et des interactions. De manière plus spécifique aux activités théâtrales et à la notion d’empathie, ces activités favorisent-elles l’empathie ? Quels sont les indices qui permettent de mesurer s’il y a eu ou pas ce phénomène d’empathie et quelles sont les conséquences sur l’apprentissage et la performance ?
Cette recherche exploratoire, de type observation participante (Giroux & Tremblay, 2002 ; Becker, 2003), a été menée à l’Institut Agricole Régional, lycée professionnel, en Italie durant le cours de français, dans le cadre de l’apprentissage de l’argumentation autour du thème de l’immigration (choisi par l’enseignante). Les questions de recherche, posées dans le protocole, sont liées à la dimension empathique dans la pédagogie de la créativité comme élément de médiation (Piccardo, 2012) ou d’étayage (Bruner, 1996) favorisant la performance langagière durant le débat. Les exercices de drama étaient censés permettre une meilleure compréhension de l’autre, en variant corporellement les points de vue. En effet, une activité théâtrale propédeutique au débat, où les apprenants vont essentiellement s’exprimer avec le corps, a pour objectif de faire comprendre aux élèves les émotions en jouant un personnage imaginaire (Aden & Anderson, 2005 ; Croset, 2007 ; Aden, 2010). L’élève peut ainsi l’utiliser pour construire son argumentation ou sa contre-argumentation. La dimension empathie permet de réfléchir à plusieurs niveaux : sur la notion d’interculturalité et les relations interpersonnelles (accueillir l’autre et l’insérer versus le rejeter), sur la dimension intrapersonnelle (valeurs morales, humaines, sociétales, citoyenneté). Ces différents niveaux impliquent que le débat est censé être plus riche. Cette contribution vise à décrire et à expliquer le cheminement mener dans la conception, la réalisation des activités théâtrales et les conséquences sur l’apprentissage. En effet, le choix de concevoir des activités théâtrales part de l’hypothèse que les élèves devaient faire l’expérience de l’immigration (déplacement, émotion ressentie due à l’abandon, etc.) pour tenter de « vivre une expérience commune d’empathie par une perception physique et expérientelle » (Aden, 2008, p. 86) du déplacement. Le corps joue alors ce rôle de médiateur pour accéder à ce niveau de compréhension qui a été approfondi par un travail également cognitif sur le thème. Ce dispositif part des recherches d’Aden (2008) qui montrent la complémentarité entre une démarche cognitive et une démarche expérimentale dans l’apprentissage.
Nom de la manifestation
8ème Congrès mondial de théâtre-éducationDate(s) de la manifestation
8-13 juillet 2013Ville de la manifestation
ParisPays de la manifestation
FranceURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/1393- Tout ORFEE
- Détail référence