Faire et refaire le genre en éducation physique et sportive. Une analyse de l’activité située des élèves au sein de classes mixtes et non mixtes.
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2018-05-29Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
A une échelle internationale, au regard des inégalités entre les filles et les garçons, la mixité, en tant que principe pédagogique, est critiquée et fait face au retour de la séparation des sexes, jugée comme « une nouvelle option éducative ». En éducation physique et sportive (EPS), la question d’un enseignement mixte ou non mixte occupe une place importante et fréquemment débattue. Face aux difficultés, plus nombreuses, rencontrées par des filles, la mise en place de cours séparés est notamment considérée par des enseignant(e)s comme une « stratégie » susceptible de favoriser leur participation et leur réussite. Pour autant, malgré ces objectifs affichés, les synthèses réalisées à propos de l’efficacité de la non-mixité sur la formation des élèves et sur leurs apprentissages soulignent le maintien des tabous et mentionnent le caractère crucial de nouvelles recherches, notamment qualitatives, afin de dépasser les seules anecdotes et autres discours qui accompagnent les pratiques séparées. En se rattachant à la fois au paradigme de l’énaction et à une approche du « doing gender », cette recherche avait ainsi pour objectif de rendre compte de la dimension à la fois « située » et « dynamique » du genre (« faire et refaire »). Au sein des classes non mixtes, les modes d’engagement typiques repérés ont notamment permis de rendre compte d’une opposition stéréotypée entre le jeu « des garçons » (le « vrai jeu ») et celui « des filles ». L’identification au sein des leçons d’activités typiques de frustration, de protection, d’abandon et parfois de résignation, a toutefois permis de signifier la diversité des expériences vécues par les élèves en contexte non mixte, ainsi que le maintien de rapports de domination. Enfin, au regard du caractère plutôt continu de ces activités typiques, cette thèse témoigne de la complexité pour les adolescents de se « défaire », en classe, des normes de genre.
Résumé traduit en anglais
In some countries, the return to single-sex schooling within school establishments is a prospect discussed, considered and already put in place because of continued gender inequity. In Physical Education (PE), the separation of boys and girls in the classroom is an important topic widely debated at the international level. At school, PE remains a subject mostly delivered in gender-segregated sessions. Regarding the “problem of girls” in PE, single-sex schooling is described by some teachers as a “strategy” to promote student engagement and success. Considering the inconclusive and controversial results of meta-analysis, trying to understand what happens in single-sex classes is needed. Studies confirm that single-sex education remains a complex web of unanswered questions or a taboo and underline the importance of (qualitative) research centered on gender segregated sessions. Using an “enactive” and “doing gender” approaches, the aim of this research was to identify the situated and dynamic dimensions of gender (“doing” and “redoing” gender). Through the identification of various typical activities of gender, and their transformations, this doctoral thesis provides some responses about PE single-sex-schooling. The results emphasize the maintenance of gender power relations, the stereotypical opposition between the “boys’ game” and the “girls’ game”, and the complexity, for the adolescents, to “undoing” gender.Ville d’édition
LausannePays d'édition
SuisseNombre de pages
484Directeur(s) de thèse
Hauw, DenisLentillon-Kaestner, Vanessa
Membre(s) du jury de thèse
Fassa, FarinazSaury, Jacques
Intitulé du diplôme lié à la thèse
Thèse de doctoratInstitution(s) liée(s) à la thèse
Université de LausanneURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/1138Document(s) associé(s) à la référence
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