Discours de lecteurs-enseignants sur un corpus de textes littéraire de l’extrême-contemporain : quand les textes de lecteurs engagent des actes didactiques
Editeur(s) scientifique(s)
Shawky-Milcent, BénédicteClaude, Marie-Sylvie
Type de référence
Date
2024Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Qu’adviendrait-il si l’on envisageait le couple littérature et politique comme un espace traversé d’enjeux conjoints, voire indissociables ? On pourra objecter à cette proposition qu’il existe depuis des décennies, des siècles, un intérêt à penser les rapports de distance et de proximité entre littérature et politique. On se rappelle de la « littérature engagée » de J.-P. Sartre privilégiant une littérature de la praxis , qui ne donne plus « le monde à voir, mais à changer » ou, plus près de nous, P. Ricoeur pointant la fonction subversive que la littérature peut occuper face à un ordre établi : « On peut tenter de refuser le problème lui-même, et tenir pour non-pertinente la question de l’impact de la littérature sur l’expérience quotidienne. Mais alors […], on enferme la littérature dans un monde en soi et on casse la pointe subversive qu’elle tourne contre l’ordre moral et l’ordre social. » L’histoire à changer ou le réel social à questionner : quelles que soient les incarnations particulières de la dyade « littérature et politique », on observe que les interactions entre la littérature et le monde sont sujettes à discussion. Or, ces dernières années, plusieurs voix s’élèvent chez des critiques littéraires qui estiment que ce lien littérature-politique se distend. Pour F. Coste, en accordant une prééminence à la dimension esthétique des œuvres, on a favorisé « la minorisation de la nature foncièrement collective, publique et politique du travail littéraire. » C. Hanna ne dit pas autre chose en affirmant : « lorsqu’elle est essentialisée ou naturalisée, la seule relation esthétique (…) en vient à occulter ce qui constitue la dimension véritablement politique des pratiques artistiques et littéraires. » Ainsi, cette tendance aurait conduit à écarter la dimension politique comme l’une des lectures possibles des œuvres et, partant, à limiter notre capacité à envisager l’art comme une pièce maitresse d’un éventuel changement de société. Si ce mouvement n’est pas nouveau, il serait aujourd’hui caractérisé selon ces auteurs par une accélération inédite, en raison de l’extension du néolibéralisme qui aurait vidé le langage ordinaire de son sens pour l’affecter prioritairement à des finalités mercantiles.
Titre de l’ouvrage principal
L'enseignant lecteur de littératures Quel feuilletage de l'identité littéraire et professionnelleMaison d’édition
UGA EditionsVille d’édition
GrenoblePays d'édition
FranceCollection
DIDASKEINEvaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiPortée nationale / internationale
internationalePagination
121-138Public(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
URL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/8002Document(s) associé(s) à la référence
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