Concept de soi et biais d'auto-évaluation : Liens avec la réussite scolaire et les comportements agressifs/perturbateurs chez les élèves de l'école primaire.
Self-concept and self-assessment bias: Relationships with academic achievement and aggressive/disruptive behaviors in elementary school students.
Type de référence
Date
2022-09Langue de la référence
FrançaisRésumé
La perception que les enfants ont d'eux-mêmes est essentielle à leur développement cognitif et socio-émotionnel. Le développement d'une évaluation positive des compétences peut effectivement influencer les sentiments, la cognition et les comportements. Bien que la relation entre le concept de soi académique (CS-A) et la réussite scolaire ait été largement étudiée, certains résultats contradictoires existent. En outre, et particulièrement en Suisse, peu d'études ont examiné l'association entre les concepts de soi en mathématiques (CS-M) et en apprentissages des langues (CS-L), les comportements agressifs/perturbateurs et les biais d'auto-évaluation (optimiste vs pessimiste) dans une perspective de genre chez les élèves du primaire, tout en contrôlant l’effet des mesures de soutien octroyées aux élèves ayant des besoins éducatifs particuliers (BEP). Les objectifs de cette étude sont, selon le genre, de 1) de mener une exploration du CS-A, de la réussite et des comportements agressifs/perturbateurs ; 2) d'examiner les meilleurs modèles prédisant le CS-M et le CS-L ; 3) d'explorer les biais d'auto-évaluation ; et 4) d'examiner les meilleurs modèles prédisant la réussite ultérieure. Les données d'un projet de recherche mené auprès de 306 élèves du primaire (5/6P ; 138 filles ; 52 élèves BEP) de trois cantons romands ont été recueillies à deux moments au cours d'une année scolaire (T1/T2). Bien qu'aucune différence entre les sexes n'ait été trouvée dans les résultats scolaires, les résultats indiquent que les garçons ont un CS-M plus élevé et plus de comportements agressifs/disruptifs, alors que les filles ont un CS-L plus élevé. Le concept de soi spécifique à une matière à T1 a contribué à expliquer la plupart de la variance du concept de soi spécifique à une matière à T2. En ce qui concerne les biais d'auto-évaluation en mathématiques, les filles étaient plus susceptibles d'être pessimistes, tandis que les élèves BEP étaient susceptibles d'être aussi bien pessimistes qu’optimistes. Concernant l'apprentissage des langues, seuls les élèves BEP étaient plus susceptibles d'être pessimistes, sans effet sur le genre. Enfin, la réussite à T1 était le facteur le plus important de la réussite à T2. Pour les résultats en mathématiques, le biais optimiste était un prédicteur significatif pour les garçons, tandis que le biais pessimiste était un prédicteur significatif pour les filles. Dans l'ensemble, les résultats de cette étude mettent en évidence la persistance des stéréotypes de genre associés aux matières académiques et soulignent le besoin de soutien pour améliorer l'auto-perception de la compétence chez les élèves du primaire.
Evaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiPortée nationale / internationale
nationalePublic(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
Etudiants
Nom de la manifestation
Congrès annuel de la Société Suisse pour la Recherche en Éducation - SSREDate(s) de la manifestation
12 et 13 septembre 2022Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuisseURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5993Document(s) associé(s) à la référence
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