Effets de subjectivation et autres bienfaits de l’écriture du journal de bord professionnel
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2022-09-13Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Cette communication approche l’écriture du journal de bord d’enseignant·es qui ont délibérément adopté cette activité. Elle porte sur les effets perçus – de leur point de vue – de cette pratique et ses bienfaits. Un des défis de la formation des enseignant·es est de favoriser leur bien-être (Goyette et Martineau, 2020). Quasi systématiquement tourné·es vers les autres, les enseignant·es peuvent trouver du sens à un moment de mise en mots, où revenir sur leur quotidien pour le déposer, le réfléchir, le réguler, poursuivre leur construction identitaire et s’autoaccompagner. Que nous apprennent ces enseignant·es des effets qu’ils et elles lui reconnaissent ?
Un modèle d’analyse de l’activité, inspiré de Carré (2020) et de Billett (2009), articule circulairement les ressources personnelles, celles de l’environnement et celles liées à l’activité d’écriture, chacune inscrite dans le temps. Les recherches sur les journaux en soulignent les effets positifs pluriels – selon ses usages et ses visées – sur le plan de la professionnalisation, la réflexion, l’amélioration de la santé (Tschopp, soumis). Nous considérons cette activité d’écriture comme un moment de ressourcement et repli (soin de soi – De Villers, 2019), de subjectivation (Bourgeois, 2018) et d’ouverture à l’autre, notamment par le déploiement d’un pouvoir d’agir (Clot, 2008).
Entretiens biographiques (Delory-Momberger, 2014) et d’explicitations (Vermersch, 1994) ont été conduits en lien avec nos questionnements avec six enseignant·es. L’analyse de contenu par timeline (Glegg, 2019) et par analyse structurale des données (Piret, Nizet et Bourgeois, 1996) mettent en lumière diverses facettes de cette activité.
L’analyse expose des effets de subjectivation de cette écriture, de pouvoir d’agir et de bien-être. Ce dernier se reconnaît par le soin de soi qu’elle procure, par l’autocompassion (Velly et Pentecouteau, 2022) qui résulte de l’autoévaluation de son activité et par l’état de flow (Heutte, 2019) atteint par certain·es diaires en cours d’écriture. L’analyse des données met en lumière un cercle vertueux de l’écriture diaire, de l’engagement vers des bienfaits multiples.
Associé à un travail de thèse en cours, ce poster éclaire la pluralité des effets bénéfiques de l’écriture diaire au-delà de ceux auxquels spontanément s’attendre suite aux travaux sur les journaux de bord en formation initiale. L’exploitation de cette enquête devrait permettre, par la meilleure connaissance de cette ressource, d’en favoriser le recours en formation initiale et tout au long de la vie, soulignant l’importance d’un choix libre de cette pratique réflexive par la personne comme l’intérêt d’un soutien par le milieu (environnement capacitant – Fernagu Oudet, 2012).
Pays d'édition
SuissePortée nationale / internationale
internationalePublic(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
Nom de la manifestation
Congrès SSRE, Semaine internationale de l’éducation et de la formation (SIEF), Université de LausanneDate(s) de la manifestation
12-16 septembre 2022Ville de la manifestation
LausannePays de la manifestation
SuissePortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5965Document(s) associé(s) à la référence
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