Quelle place pour l'imaginaire géographique en classe ?
What place for the geographical imagination in the classroom?
Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2022-05-25Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
L’imaginaire tient une place importante en géographie, tant du point de l’objet d’étude que de la méthodologie (Schoepfer, 2021). En effet, l’individu possède un ensemble d’images mentales de l’espace, issues de son expérience directe, ou instruites par l’intermédiaire de média pluriels : cinéma, chanson, littérature, relation de voyages, réseaux sociaux, jeux vidéo etc. En tant qu’objet d’étude, il se pourrait se présenter comme fécond, pour documenter les références à l’œuvre dans la fabrication des espaces par les adolescents. Ainsi l’exotisme a pu avoir un rôle déterminant pour la construction de l’imaginaire occidental de l’Ailleurs (Staszak, 2012).
L’imaginaire géographique, au sens d’être une « façon d’entrer en relation avec l’espace » (Debarbieux, 2013, 534,) pourrait aussi être impliqué dans la construction du rapport au monde des individus, sur le plan idéel notamment. Il pourrait renseigner en partie la compréhension des liens que les individus nouent avec le monde. Autrement dit, l’imaginaire géographique constitue également une méthode pour mieux comprendre les spatialités individuelles, au sens des relations matérielles et idéelles établies avec l’espace.
Il s’agira de s’attacher à l’imaginaire géographique des adolescents, au moyen de dessins réflexifs, de cartes mentales et de schémas heuristiques. Ces productions graphiques ont été obtenues dans le cadre d’une recherche, conduite en 2021, auprès d’adolescents âgés d’environ 13-14 ans, scolarisés en classe de 4e, dans un collège situé à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Ces adolescents se sont exprimés sur le confinement, leurs visions de la ville, de la nature, de Montreuil, leurs trajets du domicile à l’école, mais aussi sur un lieu de rêve pour eux, ou à l’inverse un lieu qu’il n’aiment pas.
Nous formulons l’hypothèse que cette connaissance des imaginaires géographiques a un intérêt réel pour la compréhension des spatialités adolescentes, et par conséquent aussi pour l’enseignement de la géographie. Nous tenterons d’évaluer le rôle que pourrait tenir l’imaginaire géographique des adolescents en classe.
Nous proposons d’abord de rappeler l’intérêt des didacticiens de la géographie pour les dessins réflexifs ou les cartes mentales au sein d’un bref état des lieux. Ensuite, les imaginaires juvéniles, tels qu’ils sont révélés dans les données empiriques seront présentés et questionnés, une analyse des résultats sera rapidement exposée. Enfin nous tenterons de préciser la place possible pour l’imaginaire, en classe de géographie.
Résumé traduit en anglais
The imaginary holds an important place in geography, both from the point of view of the object of study and of the methodology (Schoepfer, 2021). Indeed, the individual possesses a set of mental images of space, derived from direct experience, or instructed through a variety of media: cinema, song, literature, travel reports, social networks, video games, etc. As an object of study, it could be presented as a fruitful way of documenting the references at work in the fabrication of spaces by adolescents. Thus, exoticism may have played a determining role in the construction of the Western imaginary of Elsewhere (Staszak, 2012). The geographical imaginary, in the sense of being a 'way of relating to space' (Debarbieux, 2013, 534,) could also be involved in the construction of individuals' relationship to the world, particularly on an ideational level. It could partly inform the understanding of the links that individuals form with the world. In other words, the geographical imaginary also constitutes a method for better understanding individual spatialities, in the sense of the material and ideal relations established with space. The aim is to focus on the geographical imaginary of adolescents, by means of reflexive drawings, mental maps and heuristic diagrams. These graphic productions were obtained as part of a research project, conducted in 2021, with teenagers aged around 13-14 years old, enrolled in the 4th grade, in a secondary school located in Montreuil (Seine-Saint-Denis). These adolescents expressed themselves on the confinement, their visions of the city, of nature, of Montreuil, their journeys from home to school, but also on a place of dream for them, or conversely a place they do not like. We hypothesise that this knowledge of geographical imaginaries is of real interest for the understanding of adolescent spatialities, and consequently also for the teaching of geography. We will attempt to evaluate the role that adolescents' geographical imaginations could play in the classroom. First, we propose to recall the interest of geography didacticians in reflexive drawings or mental maps within a brief overview. Then, the juvenile imaginaries, such as they are revealed in the empirical data, will be presented and questioned, and an analysis of the results will be quickly exposed. Finally, we will attempt to clarify the possible place of the imaginary in the geography classroom.Nom de la manifestation
3e Colloque international en Sciences de l'Éducation et de la Formation. Imaginaire adolescent, Adolecents imaginairesDate(s) de la manifestation
24-25 mai 2022Ville de la manifestation
Milan.Pays de la manifestation
ItaliePortée de la manifestation
internationaleURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5768Autre(s) URL(s) permanente(s)
https://adolescencecontemporaine.org/en/2022-conference/- Tout ORFEE
- Détail référence