Discours de lecteurs-enseignants sur un corpus de textes de l’extrême-contemporain : quand les textes de lecteurs engagent des actes didactiques
Type de référence
Date
2021-06-10Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Quels liens peut-on établir entre la lecture d’un corpus spécifique par un enseignant du secondaire et une séquence d’enseignement qu’il imagine construire pour ses élèves ? Dans le cadre d’un projet de recherche exploratoire (RELEC – Recherche sur l’Enseignement de la Littérature de l’Extrême-Contemporain), nous avons mené une douzaine d’entretiens avec des enseignantes et des enseignants du secondaire québécois et suisse pour mieux comprendre leurs pratiques lectorales des textes littéraires contemporains, la pertinence d’enseigner des corpus issus de l’extrême-contemporain ainsi que leur possible didactisation. Le corpus que nous avons constitué contient des nouvelles ou des récits brefs publiés après l’an 2000, qui placent leur intrigue dans un monde inféodé aux principes du néolibéralisme et qui présentent tous un travail spécifique sur la forme, se rapprochant de la catégorie des « OLNIS » (Cadiot, 1995), les objets littéraires non identifiés.
« Ma jolie maison » d’Eric Arlix et de Roberto Martinez associe des fragments textuels de genres différents (textes poétiques, récits, témoignages, argument publicitaire…) et des photographies de maisons : le récit thématise la disparition de l’humain dans un monde régi par la consommation. « Un jeune homme qui part… » de Noëlle Revaz esquisse le parcours prétendument sans faute d’un étudiant en économie qui aspire à accéder à la fonction la plus élevée dans l’entreprise. « Savoir quel appauvrissement de la communication nous voulons mettre en œuvre (le dirigeant) » de Jean-Charles Massera se situe dans un monde dystopique où l’éducation et l’École sont soumises à la loi du marché. A1, enfin, est un récit autofictionnel d’un adulte qui se remémore ce moment particulier de l’enfance où l’on est invité à se projeter dans sa future profession : le récit met en tension les aspirations individuelles et la promotion collective de modèles sociétaux valorisant la réussite économique.
Cette communication serait l’occasion d’explorer les liens entre les conceptions des enseignants (sur la littérature de l’extrême-contemporain, sur la pertinence d’enseigner ces textes qui prennent position sur le monde contemporain au secondaire), les projections de mise en œuvre d’un tel enseignement (avec une focalisation sur les objets d’enseignement identifiés par les enseignants et sur les dispositifs didactiques), ainsi que la réception des sujets-lecteurs-enseignants de ce corpus particulier. En effet, les entretiens ont été menés en deux étapes, séparées par un temps permettant la lecture du corpus : la deuxième partie de nos données concerne donc les textes de lecteurs de ce corpus bien particulier. Notre intervention décrira en quoi les réceptions singulières de ce corpus engagent des actes didactiques et en freinent d’autres (Falardeau & alii, 2011 ; Dumortier & Dispy 2011 ; Shawky-Milcent, 2014).
Public(s) cible(s)
Chercheursprofessionels du domaine
Etudiants
Nom de la manifestation
XXIIe Rencontres des chercheurs en didactique de la littératureDate(s) de la manifestation
9-11 juin 2021Ville de la manifestation
GrenoblePays de la manifestation
FrancePortée de la manifestation
internationaleParticipation sur invitation
ouiURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/5046Autre(s) URL(s) permanente(s)
https://22rdidalitt.hypotheses.orgDocument(s) associé(s) à la référence
Texte intégral :
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