La verbalisation comme trace du développement de la créativité

Abstract

Encourager la créativité, en faire une priorité intrinsèque au processus d’apprentissage ou contraire l’inhiber, voire la tuer (Boden, 2001). Tout est une question de volonté de promouvoir, de manière peu ou prou imposante, au cœur de l’enseignement et/ou l’apprentissage une place à la créativité (Capron Puozzo, 2016). Pour ce faire et être efficient, il est nécessaire de composer avec des définitions multiples de la créativité (Kozbelt et al., 2010) pouvant ainsi s’adapter aux objets d’apprentissage étudiés pour permettre le développement de l’un, la créativité, et l’appropriation de l’autre, l’apprentissage. Ainsi, quel type de d’artefact (Visser, 2009) ou de dispositif (Lahire, 2001) est-il possible d’utiliser pour identifier des indices de l’un et de l’autre ? Comment ces artefacts permettent-ils le processus d’émergence de l’un et de l’autre ? A quelle condition ? Pour répondre à ces questions, entre en scène la question de la verbalisation qui ne se limite pas uniquement à l’interaction sociale dans un processus créatif (Giglio, 2015 ; Lebuda & Glăveanu, 2016) mais qui peut aussi renvoyer à des indices écrits (Botella et al. 2011) du développement de la pensée et de la créativité. Cette communication vise à présenter les résultats d’une recherche-action menée auprès de 16 futurs enseignants du secondaire 1 et 2 d’un module interdisciplinaire sur la créativité à la Haute école pédagogique du canton de Vaud durant l’année 2015-2016. Les analyses portent sur un corpus de données issues d’un outil de formation et de recherche, nommé les carnets de bord (Botella et al., 2011), fondé sur l’approche multivariée (Lubart, 2010), et d’un méta-texte. Il s’agit d’analyser dans ces derniers des traces de verbalisation en termes de développement prfessionnel, par l’appropriation des objets de savoir, et de prise de conscience du développement de la créativité.