Relation entre concept de soi académique, contrôle perçu et anxiété des tests chez des élèves du secondaire I en Suisse romande : l’effet modérateur de la voie d’orientation

Auteur, co-auteurs
Type de référence
Date
2025-06Langue de la référence
FrançaisEntité(s) de recherche
Résumé
Si les différences de sexe au niveau de l’anxiété des tests et du concept de soi académique (CS-A) sont bien documentées (e.g., Putwain & Daly, 2014 ; Valls, 2023), des études concernant les différentes orientations des élèves manquent. Une des particularités de la scolarité dans le canton de Vaud est d’orienter les élèves (dès 11-12 ans) selon leurs résultats scolaires en voie prégymnasiale (VP ; formation académique), ou en voie générale (VG ; formation professionnelle) si les résultats ne remplissent pas les conditions d’accès à la VP (DFJC, 2022). Ainsi, l’objectif de la présente étude était d’explorer les différences dans la relation entre le CS-A et trois dimensions de l’anxiété des tests, en testant à la fois le rôle modérateur de la voie d’orientation et le rôle médiateur du contrôle perçu. L’échantillon était composé de 395 élèves (Mage = 13,47 ET 1,00 ; 136 en VG et 259 en VP) ayant complété un questionnaire mesurant l’anxiété des tests et le niveau de contrôle perçu, ainsi que les compétences scolaires perçues. Les analyses ont été réalisées à l’aide du modèle 5 de Process. Les principaux résultats ont montré un effet médiateur total du contrôle perçu quelle que soit la voie concernée : les élèves ayant un niveau de CS-A élevé étaient plus susceptibles d’avoir un niveau de contrôle perçu élevé, ce qui contribuait à réduire les inquiétudes (B = -0,20), les symptômes corporels (B = -0,17) et la tension (B = -0,22). Un effet modérateur de la voie a été également observé, un niveau élevé de CS-A étant associé à une fréquence élevée des inquiétudes (B = 0,31, p < 0,05), des symptômes corporels (B = 0,27, p < 0,05) et de la tension (B = 0,33, p < 0,01) uniquement chez les élèves de VP. De plus, un niveau de CS-A élevé était associé à un niveau élevé de tension chez les filles de VG (B = 0,53 ; p < 0,05 ; mais pas chez les garçons), alors qu’il était associé à un niveau élevé d’inquiétudes chez les garçons de VP (B = 0,31 ; p < 0,001 ; mais pas chez les filles). Malgré des niveaux généraux relativement élevés de CS-A et faibles d’anxiété des tests pour les deux sous-échantillons, ces résultats laissent supposer que des interventions visant à améliorer le CS-A n’auraient pas d’effet direct sur les niveaux d’anxiété des tests (VG), voire pourraient participer à leur augmentation (VP) sans une amélioration conjointe du contrôle perçu. L’amélioration du contrôle perçu en situation de test pourrait passer par des rétroactions axées sur les processus de régulation en encourageant des attributions causales contrôlables et fonctionnelles (e.g., efforts fournis, efficacité des stratégies mises en œuvre) tout en aidant les élèves à correctement identifier leurs difficultés et à y remédier (e.g., Hattie & Timperley, 2007 ; Margolis & McCabe, 2006 ; Stewart et al., 2011). Des études sont encore nécessaires afin d’évaluer les liens entre anxiété des tests, contrôle perçu et performances académiques chez les élèves suisses du secondaire.
Evaluation par les pairs (peer reviewing)
ouiNom de la manifestation
17e Colloque International RIPSYDEVE 2025 « Développement, éducation et apprentissages tout au long de la vie »Date(s) de la manifestation
4-6 juin 2025Ville de la manifestation
NancyPays de la manifestation
FranceURL permanente ORFEE
http://hdl.handle.net/20.500.12162/8445Document(s) associé(s) à la référence
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