Les réformes en éducation modifient constamment le système scolaire (Toussaint et Malette, 2018). Ces changements, quel qu’en soit leur forme ou leur contenu, sont régulièrement accompagnés de résistance de la part des divers acteurs de l’école, dont les directions d’établissement d’enseignement (Inchauspé, 2007 ; Larouche et al., 2018). Ces derniers sont considérés comme des agents de changement (Loi Zedda et al., 2016). Des travaux récents portant sur la disposition à résister au changement mettent en exergue que celle-ci peut être influencée par certaines caractéristiques propres à l’individu (Armenakis et al., 2011), comme le sentiment d’efficacité ou le leadership connu pour agir en faveur du changement (Loi Zedda, 2020). Toutefois, peu de recherche s’est intéressée à la disposition à résister au changement des directions d’établissement d’enseignement et aux relations avec ces caractéristiques. Cette étude s’intéresse à la méconnaissance des relations entre le sentiment d’efficacité personnelle lié au travail (Bandura, 2007), le leadership transformatif (Bass, 1990) et la disposition à résister au changement des directions d’établissement d’enseignement (Oreg, 2003). Cent vingt-six répondants ont rempli trois instruments de mesure, soit l’Échelle du sentiment d’efficacité personnelle des directions d’école (Frenette et al., 2009), l’Échelle de leadership transformatif du directeur d’école (Dussault et al., 2013) et l’Échelle de disposition à résister au changement (Loi Zedda et al., accepté). Les résultats de l’analyse acheminatoire par équations structurelles indiquent que certaines dimensions du leadership transformatif jouent un rôle intermédiaire dans la relation entre les différentes dimensions du sentiment d’efficacité personnelle lié au travail et de la disposition à résister des directions d’établissement d’enseignement. Ces résultats sont discutés à la lumière des théories et des études relatives à ces trois concepts.