Cette communication présente un dispositif de formation d’enseignants centré sur le voyage (projet PEERS) comme espace de formation et d’apprentissage expérientiel, ayant pour but une ouverture à l’altérité. Pour cette contribution, nous souhaitons mettre en évidence comment le récit de l’expérience propre à ce dispositif de formation permet de « produire et de se produire dans le monde ». Nous tenterons de démontrer comment l’identité se construit pour le sujet, par et dans ses actions et ses interactions avec le monde. Notre recherche consistera à analyser, selon une méthode qualitative, les remaniements identitaires inhérents à ce dispositif de formation qui impacte la pratique professionnelle des futur-e-s enseignant-e-s. Nous interrogerons quelle part de soi et quelle part d’autrui sont mobilisées dans la construction du sujet face à l’expérience de l’altérité telle que proposée dans les projets PEERS.
Nous observerons comment cette expérience confronte les étudiants à des mondes culturels et professionnels autres qui leur permettent paradoxalement d’affirmer leur singularité et leur subjectivité et d’advenir ainsi différemment au monde une fois l’expérience intégrée.