Cette contribution s’intéresse à la dimension épistémologique de la restitution des savoirs scientifiques, comprise ici comme garantie de la validité d’une recherche. Lors d’un séjour de terrain effectué en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de sa thèse de doctorat, l’auteure s’est confrontée à un questionnement qui, bien qu’issu d’un contexte d’étude spécifique –une tribu kanak– se pose de manière récurrente en sciences sociales et humaines. Existe-t-il entre le chercheur (dans ce cas l'ethnologue) et son « Autre » une distance idéale? Comment restituer la co-construction d’un objet de recherche, enjeu de la rencontre entre un chercheur et un contexte ? Une analyse basée sur des extraits de son journal de terrain lui permettra d’apporter des pistes de réflexion à la question de la restitution d’une démarche méthodologique de type réflexif.
Mots clé : restitution, journal de terrain, relation d’enquête, épistémologie, interactionnisme, réflexivité, Kanak, Nouvelle-Calédonie