Les spatialités des adolescents font système avec une adresse, des places, des lieux, de l’espace, des mémoires, des significations, de l’expérience spatiale. De fait, il faut admettre l’individuation et la singularité des spatialités. Dans ces expériences spatiales se construisent des rapports à l’espace qui génèrent des idéalités et des contre-types. Manifestement, des tensions et dissonances surgissent avec la codification, le discours et les récits scolaires. Il s’agit de proposer une nouvelle position de recherche pour la didactique de la géographie par la connaissance des spatialités des élèves, ce qui s’y construit et comment.
Si la didactique de la géographie a envisagé l’acteur, c’est principalement sans l’élève et plutôt de manière désincarnée, comme avant tout intégré dans des faits sociaux globaux, et non comme un habitant doté d’expérience, de logiques d’action et inséré dans une dynamique évolutive.