En Suisse, les chiffres montrent une progression régulière du nombre d’enseignant·e·s issu·e·s de la migration (EIM), même s’ils·elles restent sous-représenté·e·s en regard du pourcentage d’élèves issu·e·s de la migration dans les classes. Dans ce contexte, s'intéresser à leur insertion professionnelle prend tout son sens.
L’objectif de l’étude est double : déterminer la composition, en termes de statuts migratoires, de notre échantillon d’enseignant·e·s novices, et rendre compte de potentielles différences entre les EIM et les autres enseignant·e·s dans le processus d’insertion.
Les données sont issues de la recherche INSERCH qui se déploie dans les cantons romands et le Tessin. L'enquête, sous forme de questionnaire en ligne, recueille des données concernant les conditions de l’insertion professionnelle des enseignant·e·s. L’échantillon est composé de 896 enseignant·e·s.
Les indicateurs de l’Office Fédéral de la Statistique ont permis la création de catégories qui ont ensuite été regroupées selon trois statuts migratoires. Les résultats montrent des différences entre les statuts migratoires en termes de réseau et d’accès aux informations dans le processus d’insertion professionnelle.
Cette recherche permet ainsi de rendre compte de l’influence que peut exercer le statut migratoire dans la diversité des parcours d’insertion professionnelle des enseignant·e·s.