Depuis la fin des années 60, les transformations sociétales qui affectent les institutions et les familles provoquent une mutation de l’autorité à l’école. De nos jours, l’enseignant-e n’incarne plus une autorité sociale acceptée d’emblée, nécessairement soutenue par l’institution et vécue par les élèves comme allant de soi. Pour obtenir le consentement de ses élèves, un-e enseignant-e est tenu-e de construire, au quotidien et en fonction des situations d’enseignement/apprentissage, une autorité reconnue et légitimée. Dans cette thèse, nous cherchons : 1. à redéfinir l’exercice de l’autorité à l’aune du contexte actuel, 2. à comprendre comment s’organise l’activité des enseignant-e-s en situation d’exercice de l’autorité, et 3. à appréhender dans quelle mesure ils-elles identifient les enjeux liés aux interactions groupales et prennent en compte leurs connaissances sur les groupes pour exercer leur autorité.