L’athlétisme a acquis à l'Ecole, dans la première moitié du vingtième siècle, le statut de sport de base. Cette place de choix a tenu, en premier lieu, à une conception du transfert d’apprentissage faisant de la trilogie « courir, sauter, lancer » la base de tout sport. Un second argument a tenu à la conformité des qualités morales que l’athlétisme est censé promouvoir aux valeurs qui ont cours à l’École. Ainsi envisagé, l’athlétisme serait propédeutique à la pratique des sports comme aux apprentissages scolaires.
Ce statut alloué à l'athlétisme a cependant évolué et cette activité sportive est aujourd'hui, pour l'EPS, une simple pratique sociale de référence parmi d’autres.
Cet écrit questionne cette évolution pour lui donner sens en s'intéressant au crédit accordé de nos jours aux deux arguments princeps ayant favorisé l'accès de l'athlétisme au rang de sport de base en EPS. Il autorise à terme une réflexion au devenir de l’athlétisme en EPS.