Dans un contexte d’hétérogénéité, s’intéresser aux ressources ou aux forces des individus revêt une dimension particulièrement pertinente et attractive pour favoriser notamment le bien-être de l’individu et du groupe-classe, l’estime de soi, la dynamique d’un groupe ou encore la motivation des élèves et des enseignants. Cela fait d’ailleurs plus d’une dizaine d’année que les recherches en psychologie positive s’intéressent à reconnaitre les ressources énergisantes des individus plutôt que leurs faiblesses, les utiliser davantage dans le quotidien et en classe. A ce propos, Peterson et Seligman (2004) ont développé une taxonomie de 24 forces personnelles (p.ex., patience, persévérance, collaboration, gentillesse) qui jouent un rôle important dans le développement du bien-être individuel et le fonctionnement optimal de chacun.

Dans ce contexte, l’objectif de cette recherche était d’évaluer les impacts d’une séquence pédagogique (compatible avec le plan d’études romand) visant à favoriser l’identification de la diversité des ressources individuelles en travaillant à partir des forces de caractères (Linkins, Niemiec, Gillham, & Mayerson, 2015).

Une intervention de type pré-test post-test dans un échantillon de 96 élèves (7 à 12 ans) a permis de révéler que ce bref programme (4 séances sur une semaine) était efficace pour améliorer significativement l’estime de soi chez des élèves de 11-12 ans en comparaison avec une classe témoin. L’intervention montre également un certain effet sur le bien-être dans tous les groupes expérimentaux.

Cet outil prometteur pourrait s’avérer particulièrement intéressant en allongeant le temps passé à travailler sur ces éléments de psychologie positive et en ajoutant d’autres étapes qui ont déjà fait leurs preuves pour améliorer la cohésion du groupe classe en lien avec les forces de caractère : travailler sur l’utilisation des forces et sur la reconnaissance des forces des pairs.