Le modèle de Kirkpatrick (1959) constitue le cadre de référence le plus utilisé en matière d’évaluation des formations en entreprise. Il propose une catégorisation en 4 niveaux : « N1 ‑ Satisfaction » (comment les formés réagissent-ils en fin de formation ?) ; « N2 ‑ Apprentissages » (qu’ont-ils appris ?) ; « N3 ‑ Transfert » (utilisent-ils ce qu’ils ont appris dans l’environnement professionnel ?) ; « N4 ‑ Résultats » (quel est l’impact sur l’organisation ?). Dunberry et Péchard signalent à propos de sa popularité (2007) : « Ceci est certainement attribuable à sa pertinence et à sa simplicité, bien que des aspects importants de ce modèle soient périodiquement remis en cause » (p. 8).
Depuis la fin des années 1990, des recherches sont menées en vue de développer un cycle de construction et de gestion qualité des évaluations. Une série de travaux ont d’abord porté sur le développement du cycle de Construction et de gestion qualité des tests standardisés (cycle CGQTS) appliqué au niveau 2 de Kirkpatrick (Gilles et Leclercq, 1995 ; Gilles, 2002). Ensuite, l’approche a été adaptée au niveau 3 avec le cycle de construction et de gestion qualité des évaluations du transfert (cycle CGQET) (Chochard, Gilles et Rupp-Nantel, 2016 ; Gilles et al., 2017 ; Chochard et al., 2018) et plus récemment au niveau 1 avec le cycle de Construction et de gestion qualité des évaluations de satisfaction (cycle CGQES) (Kaeser, 2017 ; Jeanrenaud, Gilles, Bouche, Quillet Cotting et Kaeser, 2018). Dans le cadre de cette communication nous présentons un retour d’expérience de l’usage combiné des trois cycles CGQES, CGQTS et CGQET lors de l’élaboration d’un dispositif d’évaluation d’une formation initiale en soins palliatifs généraux. A l’issue de cette expérience, nous dressons une série de constants en lien avec nos critères de qualité docimologiques.