L’originalité de cette communication est de porter la focale sur une catégorie d’élèves peu étudiée, les élèves « non autonomes ». Nous les avons observés plusieurs années dans le cadre de l’école maternelle française mais aussi de classes primaires et secondaires suisses. Paradoxalement, ils ne bénéficient pas d’un étayage particulier les aidant à devenir autonome. Leur statut apparaît souvent comme secondaire au sein du fonctionnement ordinaire des classes, relevant d’une logique de déclassement, de mise à l’écart. Pour autant, l’ensemble des enquêtes ici croisées, montre que, s’ils ne sont jamais au coeur de l’action enseignante, leur « traitement » n'est pas toujours le même, pouvant connaître des déclinaisons nombreuses et hétérogènes. Elles sont liées à des représentations, notamment enseignantes, indissociables de classements, que nous souhaitons aussi investiguer (en particulier, logiques de naturalisation, de pathologisation, de responsabilisation, etc.).