Considérant que l’un des défis actuels de l’institution scolaire est d’inclure tous les élèves, comprendre comment les enseignant·e·s appréhendent et gèrent la diversité de leurs élèves (Hofstetter & Duchêne, 2010) apparaît être une des réponses participant à sa résolution. En effet, au travers notamment de leur posture et de leur discours, les enseignant·e·s influent sur les capacités des élèves et des familles, et donc sur la réussite scolaire. Par conséquent, ils/elles se doivent de réfléchir sur qui ils/elles sont et non uniquement sur leurs pratiques (Brochu, 2006). Dans cette optique, cette recherche doctorale questionne les conceptions des enseignant·e·s relatives à la diversité des élèves et à leur profession. Elle s’intéresse plus spécifiquement à la construction de leur identité professionnelle au regard de cette diversité. Elle questionne la compréhension de leur rôle et la place accordée à cette diversité dans leurs discours sur leur profession et sur leurs pratiques au regard de l’injonction croissante à la différenciation émanant des politiques éducatives vaudoises. Cette recherche vise également à identifier certains obstacles du système scolaire vaudois à l’intégration de la diversité. S’inscrivant dans une posture épistémologique compréhensive, une perspective interactionniste historico-sociale (Schurmans, 2003) et une approche inductive (Thomas, 2006 ; Kaufmann, 2016), cette recherche s’appuiera sur des entretiens compréhensifs (Kaufmann, 2016) menés auprès d’enseignant·e·s exerçant dans les degrés primaires d’établissements scolaires vaudois. La présente contribution présentera ce projet et questionnera son état actuel.