Quels soutiens au développement de pratiques inclusives? Apprendre pour coopérer, apprendre en coopérant, coopérer pour apprendre

Abstract

En complémentarité à la conférence précédente, nous ne partirons pas de la formation initiale, mais de la question du développement des pratiques inclusives, et plus précisément des pratiques de collaboration. Nous avons été amenés à nous pencher sur les formes de soutien à ces activités et à leur apprentissage en situation de travail. C'est également l'occasion de soumettre à l'ensemble du LISIS certaines réflexions en cours de notre équipe. Tout d’abord, dans le but de développer une typologie des formes de soutiens nécessaires aux pratiques favorables à l’inclusion, nous croiserons des approches : - partant de l’individu : soutien émotionnel, instrumental, … (Halbesleben, 2006 ; Hobfoll, 2001 ; Doudin et al., 2011) - et partant du collectif : support identitaire (Martucelli, 2002), communauté de pratique (Wenger, 2005), collectif de travail (Clot, 2006), … Nous nous pencherons ensuite sur la coopération, ou relation de collaboration, comme processus d’apprentissage, dans une perspective de développement professionnel permanent, permettant de faire face aux défis posés par l’inclusion scolaire (Allenbach, Bori-Anadon, Leblanc, Paré, Rebetez et Tremblay, 2016). Cette prise en considération du rôle de la formation continue et de la formation informelle pour la mobilisation et le développement des compétences, débouche sur les questions suivantes : Comment les dispositifs de formation formelle certifiante (initiale et postgrade) peuvent-ils réellement permettre un développement des pratiques collaboratives, au-delà des deux ou trois ans qui suivent la fin de la formation ? Comment peuvent-ils préparer les (futurs) professionnels à négocier, mobiliser, utiliser, les diverses formes de soutien nécessaires au développement de leur activité ?