Il a été beaucoup question de l'échec dans le premier cycle universitaire fin des années 90 en Communauté française de Belgique. Un premier Décret (25 juillet 1996) limitant le financement des étudiants à 3 années durant le premier cycle a remis cette problématique sous les feux de l'actualité. Un second Décret plus récent, propose d'organiser une filière de remédiation dès le second semestre en première candidature. Ces mesures ont suscité des interrogations dans le grand public. Certains ont appelé de leurs voeux un examen d'entrée, voire même un numerus clausus, invoquant l'énorme gaspillage financier et humain qu'occasionne notre mode actuel de sélection. Pour mémoire, environ 40% des étudiants primants de première candidature réussissent au terme des 2 sessions. Le coût de l'échec en première candidature est évalué à deux milliards de francs pour les universités de la Communauté Française.
D'autres, au contraire, défendent le libre accès à l'université au nom de l'égalité des chances. Ils ne manquent pas d'incriminer les carences de l'orientation, les méthodes surannées de formation et d'évaluation. Et de plaider pour une réforme radicale du premier cycle. Le Conseil des Etudes a voulu apporter sa contribution à cette question. Une Commission "Premier cycle" s'est fixé comme objectif de dresser un constat chiffré de la réussite dans le premier cycle de la Fapse. Nous nous sommes intéressés à la réussite à l'épreuve (réussites, échecs, abandons, redoublements) en première et deuxième candidature. Ensuite, nous avons réalisé, à la recherche de facteurs explicatifs, une analyse détaillée de la réussite à chacun des 28 cours du premier cycle. Enfin, nous avons voulu donner la parole aux professeurs : ils nous ont renseigné sur les modalités de leurs enseignements, sur leurs points de vue concernant l'échec à leur(s) cours et proposé leurs suggestions.