En cette époque de changements et de recherche de solutions pour une éducation émancipatrice et participant à une transformation positive de la réalité mondiale, l'Université Simon I. Patiño (USIP) est née à Cochabamba en 2006. Cette nouvelle institution universitaire a vu le jour grâce au soutien de la Société Bolivienne des Sciences et à la ténacité d'un groupe d'académiciens et de personnalités engagées dans l'amélioration du système éducatif et dont l’objectif principal est de générer des changements positifs, réels et significatifs dans la société bolivienne. Les fondateurs de l'USIP, conscients des problèmes liés à l'évaluation des apprentissages et des compétences qui permettent aux apprenants de s'insérer sur le marché de travail, et désireux de contribuer au développement sociétal, ont conçu un instrument d'évaluation qui pousse les étudiants, lors de chacun des semestres d'études universitaires à : (1) Intégrer les connaissances acquises dans toutes les matières du semestre; (2) Réaliser un travail de terrain qui leur permette de mettre en pratique les connaissances acquises et de prendre contact avec la réalité de leur région; (3) Développer les instruments de base pour le développement d'une recherche scientifique et (4) Coopérer et travailler en groupe. Ces évaluations s'insèrent dans le cadre de projets semestriels interdisciplinaires qui de par leur aspect authentique, ont un grand effet sur l'apprentissage des étudiants. Dans le cadre de cette communication nous exposerons les résultats d'une première évaluation du dispositif mis en place. En particulier, l'idée est de mettre en évidence les points forts et les points faibles des instruments d'évaluation utilisés par les enseignants pour mesurer les performances complexes des étudiants dans ce contexte. Dans notre analyse, nous prendrons en compte l'évolution du dispositif lors des trois années d'application à l’USIP.