Ce travail de diplôme vise à interroger les spécificités de la posture d’accompagnement de l'auteur en supervision. La réflexion est née de sa pratique novice de superviseur confronté à la tension entre les rôles de superviseur, de formateur ou d’enseignant. Cette recherche s’inscrit dans une démarche exploratoire et compréhensive, fondée sur l’analyse d’une séance de supervision pédagogique transcrite et éclairée par des références théoriques mobilisées pour appréhender les fondements de l’accompagnement.

Les résultats soulignent que la spécificité de sa posture de superviseur réside dans la construction d'un cadre éthique et sécurisant, assurant un espace de réflexivité soutenu par la confidentialité et le respect. Son approche se distingue par l’adoption d’une posture de non-savoir, essentielle pour se défaire de la position du « sujet sachant » et favoriser l'autonomie de la réflexion de la personne accompagnée. Elle se caractérise également par un engagement intersubjectif permettant la co-construction de sens, ainsi que l’adoption d’une position de tiers, soutenant la confrontation aux contradictions et contribuant au développement de l'identité professionnelle des supervisé·es.

Ce processus a permis à l’auteur d’évoluer d’une posture novice, potentiellement directive, vers une pratique plus éclairée et affirmée.

Mots clés
cadre éthique, posture de non-savoir, engagement intersubjectif, position de tiers