Contexte
Cette communication s’inscrit dans une recherche-action collaborative (Bourassa et Boudjaou, 2013 cités dans Bonny, 2015), intégrée au sein d’un cours de didactique instrumentale dans une Haute École de Musique (HEMU) en Suisse. Les participant·e·s, huit didacticien·ne·s de musique instrumentale réparti·e·s sur plusieurs sites romands, sont issu·e·s d’esthétiques (classique, jazz et musiques actuelles) et d’instruments variés (cordes, bois et cuivres).
Méthodologie
Mobilisant la méthode MEPA développée par Felder (2019), l’accompagnement s’est adapté aux besoins exprimés : observation de cours suivie d’une modélisation ; création autonome ou entretien d’explicitation assorti d’une première proposition de l’équipe de recherche. Chacun·e peut modifier, compléter et partager librement sa modélisation. Celle-ci sert ensuite de support à une réflexion accompagnée visant à prendre du recul, clarifier les gestes professionnels et valoriser les pratiques.
Discussion
Le rôle des chercheurs, entre écoute active, relance et cadrage, apparaît alors comme un facteur clé dans la qualité des récits recueillis et dans la pertinence des modélisations. Cette posture implique une vigilance constante afin de susciter la réflexivité. La méthode choisie ouvre ainsi des pistes pour penser les conditions d’un accompagnement à la fois souple et structurant, capable de s’adapter à la diversité des rapports à l’expérience et à la formation.
Quels apports spécifiques la modélisation offre-t-elle pour comprendre les logiques professionnelles à l’œuvre chez les didacticien·ne·s ? Est-elle un simple reflet, un outil de prise de conscience, ou un levier pour transformer les pratiques de formation ? et quel accompagnement est nécessaire pour que cette modélisation devienne un véritable catalyseur de réflexivité et d’évolution professionnelle ?