Une citoyenneté numérique paradoxale : analyse critique d’un projet au cœur des politiques éducatives
A paradoxical digital citizenship: critical analysis of a project at the heart of educational policies
Auteur(s)
Type
Thèses de doctorat
Date de publication
2025-11-05
Langue de la référence
Français
Unité(s) / centre(s) de recherche hors HEP
Résumé
Cette thèse cumulative explore l’institutionnalisation de l’éducation à la citoyenneté numérique (CN) en Suisse romande (CIIP, 2021) selon une approche interdisciplinaire, attentive aux rapports sociaux de sexe. La recherche se structure autour de quatre axes développés dans six études.
Le premier axe analyse les finalités didactiques à partir d’une revue systématique de littérature et des entretiens avec des enseignant·es. L’étude révèle la prédominance d’approches utilitaires, les dimensions critiques occupant une place secondaire. Ces résultats ont orienté l’élaboration d’un modèle didactique précisant les intentions éducatives.
Le deuxième axe examine les pratiques d’enseignement effectives par l’analyse d’enregistrements vidéo. L’observation des interactions met en évidence des modalités d’engagement différenciées selon le sexe des élèves : tendance à la prudence et à la responsabilisation individuelle chez les filles, mobilisation plus directe des compétences techniques chez les garçons. Ces éléments questionnent la construction sociale des savoirs numériques et la reproduction des normes de sexe.
Le troisième axe documente les représentations enseignantes lors d’une formation sur les inégalités de sexe dans le numérique. Ce dispositif semble développer une conscience critique chez les enseignant·es, dont la traduction dans les pratiques reste toutefois variable. Ces observations interrogent les cadres institutionnels et les modalités de transformation des pratiques.
Le quatrième axe mobilise les pensées féministes égalitaires et du care pour analyser les fondements normatifs de l’éducation à la CN et les rapports sociaux structurant les référentiels institutionnels.
Cette recherche met en lumière les tensions constitutives du projet d’éducation à la CN : entre prescriptions institutionnelles et pratiques situées, entre orientations critiques et finalités utilitaires, entre principe d’universalité et reproduction des inégalités. Elle contribue ainsi à une réflexion critique sur le numérique en éducation et ouvre des pistes pour repenser les politiques éducatives.
Le premier axe analyse les finalités didactiques à partir d’une revue systématique de littérature et des entretiens avec des enseignant·es. L’étude révèle la prédominance d’approches utilitaires, les dimensions critiques occupant une place secondaire. Ces résultats ont orienté l’élaboration d’un modèle didactique précisant les intentions éducatives.
Le deuxième axe examine les pratiques d’enseignement effectives par l’analyse d’enregistrements vidéo. L’observation des interactions met en évidence des modalités d’engagement différenciées selon le sexe des élèves : tendance à la prudence et à la responsabilisation individuelle chez les filles, mobilisation plus directe des compétences techniques chez les garçons. Ces éléments questionnent la construction sociale des savoirs numériques et la reproduction des normes de sexe.
Le troisième axe documente les représentations enseignantes lors d’une formation sur les inégalités de sexe dans le numérique. Ce dispositif semble développer une conscience critique chez les enseignant·es, dont la traduction dans les pratiques reste toutefois variable. Ces observations interrogent les cadres institutionnels et les modalités de transformation des pratiques.
Le quatrième axe mobilise les pensées féministes égalitaires et du care pour analyser les fondements normatifs de l’éducation à la CN et les rapports sociaux structurant les référentiels institutionnels.
Cette recherche met en lumière les tensions constitutives du projet d’éducation à la CN : entre prescriptions institutionnelles et pratiques situées, entre orientations critiques et finalités utilitaires, entre principe d’universalité et reproduction des inégalités. Elle contribue ainsi à une réflexion critique sur le numérique en éducation et ouvre des pistes pour repenser les politiques éducatives.
Ville d'édition
Genève
Pays d'édition
Suisse
Nombre de pages
340
Public(s) cible(s)
Chercheurs
Professionnels du domaine
Etudiants
Directeur(s) de thèse
Alvarez (-chevrier) Lionel
Intitulé du diplôme lié à la thèse
Une citoyenneté numérique paradoxale : analyse critique D’un projet au cœur des politiques éducatives
Institution(s) liée(s) à la thèse
Université de Genève
URL permanente
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Full-text
Nom
Version 2_Thèse_octobre_2025.pdf
Taille
8.53 MB
Format
Adobe PDF
Checksum (MD5)
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