Renaud, YvesYvesRenaud2018-08-102018-08-102012-03http://hdl.handle.net/20.500.12162/1543La question que je pose en titre de cet article est au cœur de la recherche que j’ai entreprise dans deux classes de lycéens au Gymnase de Morges (Suisse). L’enquête que j’y mène consiste à voir ce qui se passe au niveau des productions écrites quand des adolescents de 15-16 ans pratiquent l’écriture de création (ou littéraire) pendant plus d’un quart des périodes consacrées à l’apprentissage du français, et ceci pendant une année scolaire entière. La question plus spécifique que je pose ici, au cours de ma recherche, est non pas tant celle des effets des ateliers d’écriture sur les productions des élèves que celle de leurs effets sur les élèves eux-mêmes en tant que personnes, lorsqu’on les amène à développer un bon rapport à l’écriture, et à se l’approprier : quels changements peut-on observer chez ces êtres humains sommés d’écrire à temps (presque) plein ? Pour y répondre, je partirai de quelques considérations philosophiques sur l’être humain, me basant sur les théories de Cornelius Castoriadis (1999), mais je m’attacherai surtout aux réponses que les élèves ont donné à cette question lorsqu’elle leur a été posée après quelques mois de grande pratique scripturale. Mes réflexions s’inscrivent, on le verra, dans le sillage des travaux de Christine Barré-De Miniac sur le rapport à l’écriture (2000 ; 2002), d’Elisabeth Bautier sur les pratiques langagières (1998) et dans celui des travaux de Dominique Bucheton sur le pouvoir d’auto-détermination de l’écriture (1998).frQue devient-on quand on écrit ?Type de référence::Communications::Communication scientifique non publiée::Communication orale