Gay, PhilippePhilippeGayPasquini, RaphaëlRaphaëlPasquiniMorales Villabona, FernandoFernandoMorales VillabonaStrehmel, BastyanBastyanStrehmelLepareur, CélineCélineLepareur2025-12-192025-12-192026-01-07https://hdl.handle.net/20.500.12162/15505L’enseignement est marqué par des émotions fréquentes et intenses susceptibles de fragiliser les enseignants (Frenzel et al., 2021). Ils perçoivent l’évaluation comme un enjeu central du métier (Deluca et al., 2024). A ce titre, les novices se disent souvent insuffisamment préparés dans ce champ, ce qui contribuerait en partie à leur faire quitter la profession prématurément (Fontaine et al., 2012). Si les émotions des élèves face à l’évaluation ont été largement étudiées (Hanin et al., 2022), celles des enseignants restent peu explorées, et aucune étude quantitative ne s’est encore penchée sur cette question (Steinberg, 2015). Cette recherche analyse les émotions de 76 enseignants en formation initiale lors de deux moments clés de l’évaluation sommative : la correction (lecture et notation) et la reddition (retour et justification). Les mesures suivantes ont été utilisées : l’échelle TSES (Valls et al., 2020), la moyenne de classe à la dernière épreuve, des échelles d’émotions épistémiques (Pekrun et al., 2017) rapportées pendant la correction et la reddition, ainsi que des échelles de joie, colère et anxiété habituellement vécues en contexte d’évaluation (Audrin et al., 2025). Les résultats montrent que les émotions positives dominent. Cinq émotions épistémiques (confusion, curiosité, ennui, frustration, surprise) sont plus intenses lors de la correction, tandis que la reddition s’accompagne d’une tonalité plus positive. L’excitation à la reddition est prédite par l’efficacité perçue pour la gestion de classe et l’engagement, mais diminue lorsque les performances des élèves sont élevées. Ces performances apparaissent comme des prédicteurs des émotions, surtout lors de la correction. Ces résultats confirment que les émotions des enseignants sont sensibles aux productions des élèves (Steinberg, 2015) et soulignent l’importance d’intégrer la dimension émotionnelle dans la formation à l’évaluation. Ils ouvrent également des perspectives de comparaison avec les enseignants chevronnés, dont l’expérience pourrait atténuer ou transformer ces vécus émotionnels.frQuand les futur·e·s enseignant·e·s évaluent : quelles émotions en jeu ? Une étude exploratoire corrélationnelle transversaleType de référence::Communications::Communication scientifique non publiée::Communication orale